Les VM ont toujours la cote auprès de la profession

Publié le 28/12/2016
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Crédit photo : BURGER/PHANIE

Ils étaient 23 800 en 2004 et n'étaient plus que 12 300 en 2015. Selon le Leem, les effectifs de délégués médiaux ont été divisés par deux ces dix dernières années. Pourtant, si les visiteurs médicaux sont de moins en moins nombreux, ils ont toujours une certaine cote auprès d’une majorité des généralistes. Selon le dernier baromètre Cessim, en 2016, seuls 23 % des médecins de famille n’en ont reçu aucun dans la quinzaine, soit qu’ils leur aient fermé la porte de leur cabinet (ils seraient 16 % dans ce cas), soit qu’ils n’aient pas été sollicités dans ce laps de temps. Mais la moyenne de VM reçus semble néanmoins avoir bien chuté. Un tiers de la profession en reçoit 2 à 6 dans le mois, un cinquième de 8 à 14 et un petit quart 16 et plus, avec une moyenne de VM rencontrés de 8,6 par mois. En comparaison, il y a deux ans, une étude de l’Aqim (Association pour la qualité de la visite médicale) évaluait à un peu plus de 12 le nombre de visites mensuelles reçues par un généraliste.

Cette baisse de pression commerciale est peut-être pour quelque chose dans le bon accueil que font les généralistes à ces professionnels. 72 % des praticiens disent recevoir facilement (35 % tout à fait, 37 % plutôt) les VM à leur cabinet. Mais c’est aussi, parce que cette activité est perçue comme utile par la plupart des praticiens interrogés. Sans elle, « je manquerais d’information sur certains produits », estiment en effet près des deux tiers du panel médecins, 21 % étant « tout à fait » de cet avis et 41 % « plutôt ». Les généralistes pensant dans les mêmes proportions qu’« elle permet d’avoir de l’information sur l’avancée des recherches dans certaines classes thérapeutiques ».

La plupart des praticiens conservent par ailleurs une conception de la visite médicale assez traditionnelle : ils ne sont que 35 % à préférer une VM via internet qu’en face-à-face et 30 % à estimer qu’un échange de mails pourrait remplacer certaines visites. Au total, seuls 10 % des généralistes se montrent à ce jour intéressés par le e-detailing. Mais cela pourrait bien évoluer. Parmi les rares (6 %) confrères qui se sont laissés convaincre, un sur deux jugent la qualité de l’échange aussi bonne qu’en face-à-face et les deux tiers se dit favorable au développement de ce type de visite…

Enquête Cessim/IPSOS réalisée auprès de 607 médecins généralistes du 6 avril au 24 juillet 2016


Source : lequotidiendumedecin.fr