Le Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) de Niamey (Niger). « La prévalence de la malnutrition aiguë continue d'osciller autour de 15 %, correspondant au seuil d'urgence fixé par l'OMS », précise le bureau. En dépit des efforts déployés par les ONG et les autorités locales, le taux de malnutrition ne fait que progresser : de 13,3 % en 2013, il est passé à 14,8 % en 2014 puis à 15 % en 2015. La malnutrition sévit particulièrement dans les régions de Zinder, la deuxième région du pays dans le centre-sud, à Diffa (sud-est), ainsi qu'à Maradi (centre-sud) et Dosso (sud).
En 2016, les centres de réhabilitation nutritionnelle du Niger, adossés à des ONG, pourraient accueillir plus de 1,1 million d'enfants souffrant de malnutrition, selon l'ONU. Entre janvier et avril, plus de 176 000 enfants, dont plus de 69 500 victimes de malnutrition sévère, ont déjà été traités dans ces structures spécialisées.
L'alerte survient au moment où l'ONU fait face à une faible mobilisation des fonds pour financer ses actions humanitaires dans le pays. Sur les 316 millions de dollars (280 millions d'euros) recherchés en 2016, seulement 79 millions de dollars ont pu être mobilisés mi-mai, soit 25 % des financements souhaités. Les secteurs sensibles de la sécurité alimentaire et de la santé n'ont reçu que 5 % et 6 % de leur budget prévisionnel.
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