L’urgentiste et chroniqueur Patrick Pelloux décoré de la Légion d’honneur

Publié le 30/06/2015

Crédit photo : AFP

François Hollande a décoré lundi 29 juin le Dr Patrick Pelloux de la Légion d’honneur. Il a ainsi souhaité distinguer un homme qui, selon ses termes, a fait « le bien » et, à travers lui, rendre hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo, dont Patrick Pelloux est un chroniqueur de longue date.

Le président de la République a retracé la « vie hors norme » du médecin, du syndicaliste défenseur du service public, de l’écrivain engagé, du chroniqueur des oubliés, de l’« homme qui a gardé sa candeur d’enfant passé 50 ans .

« C’est parce que vous avez fait le bien qu’aujourd’hui la République vous distingue », a-t-il déclaré dans une cérémonie à l’Elysée empreinte d’émotion et d’humour aussi. Le chef de l’État, s’il est revenu sur leur première rencontre lors de la canicule meurtrière de l’été 2003 - « vous m’avez demandé ce que faisait le Parti socialiste » - alors que se réinstalle un épisode caniculaire comme « une sorte de coïncidence », a évoqué longuement le tragique début d’année.

Hommage aux victimes des attentats

« A travers vous et cette distinction, je veux saluer tous ceux qui nous ont été arrachés ce jour-là », a déclaré François Hollande, listant les victimes des frères Kouachi : l’économiste Bernard Maris (qui devait être décoré en même temps que Pelloux), les dessinateurs Charb, Cabu, Honoré, Tignous, Wolinski (dont c’est le jour d’anniversaire), la psychanalyste Elsa Cayat, Michel Renaud (qui était invité de la rédaction), le correcteur Moustafa Ourrad, les policiers Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet et l’agent de maintenance Frédéric Boisseau. « Ils représentent le meilleur de la France, la France de l’audace, du courage, de la générosité, de la liberté, la France que vous voulez servir », a ajouté le président.

« Je suis chevalier de la légion du bonheur d’être en France (...) un immense pays plus grand qu’il ne le croit », a répondu Patrick Pelloux, dans un discours en présence des présidents du conseil constitutionnel Jean-Louis Debré et de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, de la maire de Paris Anne Hidalgo et des ministres Najat Vallaud-Belkacem (Education) et Marisol Touraine (Santé).

« Nos vies ont changé mais nous ne changerons pas de vie. Ils ne gagneront pas », a lancé l’urgentiste, qui a longuement remercié tous les maillons de sa vie professionnelle et personnelle, des grands pontes de la médecine à tout le Samu de Paris, de ses amis musiciens à sa famille de Charlie en passant par les personnalités (chef cuisinier, humoriste, etc) et ses commerçants préférés du marché.

Avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr