Si « Le Généraliste » était paru en juin 1909

Marmontel, précurseur des théories microbiennes

Publié le 15/06/2015

« Marmontel avait-il prévu les microbes ? Il semble bien qu’il en ait eu tout au moins le pressentiment si nous en croyons le fragment d’un poème qu’il publia en 1744, et que le “Mercure de France” vient d’exhumer.

Quand il arrive à nous parler du verre, Marmontel nous expose, en effet :

Tu peux, dit la déesse, avec un tel secours (b)

Du sang des animaux enfin connaître le cours

Le voir fuir loin du cœur, et détournant sa course,

Par un nouveau canal remonter vers sa source

Découvrir le Poison dont il est infecté (c)

Et lui rendre le calme avec sa pureté (d)

Ce qu’il éclaire par les notes suivantes :

b) Au moyen de la réfraction de la lumière dans le verre, on voit circuler le sang dans le corps de plusieurs animaux.

c) Quelques médecins ont découvert avec le microscope de petits insectes dans le sang, et c’est à leurs mouvements qu’ils attribuent la cause des maladies.

d) On a observé que les insectes s’irritent lorsqu’on jette dans le sang des poudres venimeuses ; et qu’ils se calment lorsqu’on y jette le contre-poison.

Ces insectes, producteurs de maladies, ne ressemblaient guère, évidemment, aux infiniment petits qui produisent les désastres que l’on sait dans l’organisme, mais l’idée était en marche.

Enfin, Pasteur parut… »

(La Chronique Médicale, juin 1909)

Source : lequotidiendumedecin.fr