Fils de René Vallery-Radot, collaborateur au Temps et à la Revue des deux mondes, lui-même petit-neveu d’Eugène Sue et petit-fils de Louis Pasteur dont il fut le biographe et l’éditeur des œuvres complètes, Louis Pasteur Vallery-Radot est né à Paris le 13 mai 1886.
Pasteur Vallery-Radot, à l’issue de ses études devint médecin des hôpitaux de Paris avant d’être nommé professeur agrégé de médecine en 1927. Après avoir été élu à l’Académie de médecine en 1936, il fut nommé professeur à la faculté de Médecine de Paris en 1939. Ses recherches médicales portèrent surtout, durant cette période d’avant-guerre, sur les allergies et les maladies rénales.
Durant la Deuxième Guerre mondiale, Louis Pasteur Vallery-Radot participa activement à la Résistance, notamment comme président du comité médical de la Résistance. Réussissant plus d’une fois à échapper à la Gestapo, il devint une véritable légende du maquis.
Le 12 octobre 1944, le petit-fils de Louis Pasteur futt élu à l’Académie française – en même temps que Louis de Broglie et André Siegfried – par 15 voix contre 2 bulletins blancs. C’était la première élection organisée Quai Conti depuis le départ des Allemands de la capitale, deux mois plus tôt… S’il y eut aussi peu de votants, c’est que la guerre était passée par là. Durant les quatre années d’occupation nazie, treize « immortels » étaient décédés et aucun d’eux n’avait été remplacé alors qu’une dizaine d’autres étaient encore emprisonnés ou en exil. Même si en raison du faible nombre de votants, le quorum exigé ne fut pas atteint, l’élection de Vallery-Radot fut validée et il fut accueilli sous la Coupole par Georges Duhamel, un autre médecin-écrivain, le 21 octobre 1946.
[[asset:image:2951 {"mode":"full","align":"","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":[]}]]À la Libération, Louis Pasteur Vallery-Radot occupa les fonctions de secrétaire général à la santé avant d’être député RPF de Paris du 17 juin 1951 au 20 mai 1952.
Membre du Conseil de l’Ordre de la Légion d’honneur, il fut fait grand-croix par le général de Gaulle en personne en 1959, année où il fut également nommé au Conseil constitutionnel. Mais il se brouilla cependant avec le chef de l'Etat à l’occasion du procès des généraux de l’OAS. Membre du Haut Tribunal Militaire crée le 27 avril 1961 par décision du général de Gaulle, en vertu de l'article 16 de la Constitution, il faisait partie de cette juridiction lors du procès du général Jouhaud qui se déroula du 11 au 13 avril 1962 et qui condamna l'accusé à la peine de mort. Il fut encore membre de cette juridiction lors du procès du général Salan du 15 au 23 mai 1962 où ce dernier fut condamné à la détention criminelle à perpétuité. Ce verdict jugé trop indulgent mit de Gaulle dans une rage folle et en tint rancune à Louis Pasteur Vallery-Radot qu'il soupçoonait d'être pour beaucoup dans la clémence du tribunal. Les relations d'amitié entre les deux en furent définitivement affectées et ils ne se revirent plus.
Vallery-Radot œuvra aussi à garder vivante la mémoire de son grand-père, annotant et publiant sa correspondance et lui consacrant plusieurs volumes : « Pasteur inconnu », « Les plus belles pages de Pasteur », Pasteur, « images de ma vie ». Mélomane averti, il consacra aussi un ouvrage « Tel était Claude Debussy » au compositeur de « Pelleas et Melisande ». Le soir de la première de l'opéra on l'avait d'ailleurs aperçu se mettre à genoux devant le musicien en signe d'admiration.
Pasteur Vallery-Radot est mort le 9 octobre 1970.
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