Heinrich Irenaeus Quincke aura laissé une double trace dans l’histoire de la médecine, premier à introduire la ponction lombaire à des fins diagnostiques et thérapeutiques et, aussi, à décrire l'angiœdème, dorénavant plus connu sous le nom d’œdème de Quincke.
Né le 26 août 1842 à Francfort-sur-l’Oder, Heinrich Quincke, dont le frère aîné George était déjà un praticien de renommée internationale, fit ses humanités médicales à Heidelberg, Wurzbourg et, enfin, Berlin. Là, il fut l’élève du célèbre pathologiste Rudolf Virchow.
Quincke va débuter sa carrière à Vienne où, en 1866, il est l’assistant d’une autre sommité de l’époque, le chirurgien Robert-Ferdinand Wilms. Après avoir occupé un poste de professeur de médecine interne à l’université de Berne de 1873 à 1878, Quincke rejoint l’université de Kiel où il sera titulaire de la chaire de médecine pendant trente ans.
L’angiœdème décrit en 1882
Quincke a été le premier, en 1882, à décrire l'angiœdème (appelé aussi œdème angioneurotique). Par la suite, Sir William Osler remarquera en 1888 que certains cas pouvaient avoir une base héréditaire et créera donc le terme d’« œdème angio-neurotique héréditaire ».
Le médecin de Kiel a aussi laissé son nom à d’autres découvertes. Ainsi, La pulsation du lit de l'ongle ou « signe de Quincke » (Quinck’scher Kapillarpuls) est l'un des signes cliniques de l'insuffisance aortique .
La « ponction de Quincke » (Quincke-Punktion) est l'un des éponymes de la ponction lombaire. Si Augustus Karl Gustav Bier a effectué la première ponction lombaire, c'est Heinrich Quincke qui réalisa la première rachianesthésie en1890.
En 1893 Quincke a décrit ce qui est actuellement connu comme l'hypertension intracrânienne idiopathique, et l’appelle « serous meningitis » ou méningite séreuse.
En 1908, Quincke se retira à Francfort sur le Main où jusqu’à la fin de sa vie il poursuivra ses recherches de neurologie
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