E N relation avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'Académie des sciences a décidé de créer avec l'Académie nationale de médecine un groupement interacadémique de réflexion et d'action sur la mortalité maternelle (GRAMM).
Placé sous la double autorité du Pr François Gros pour l'Académie des sciences et du Pr Claude Sureau pour l'Académie de médecine, le GRAMM, qui rassemble chercheurs et médecins, responsables politiques et administratifs, représentants du monde social et associatif, personnalités des pays en développement et des pays industrialisés, œuvre pour « la mise en place du suivi et de l'évaluation de programmes pour le développement de l'obstétrique essentielle, validés à la fois par les acteurs de terrain et les institutions internationales, et adaptés aux conditions des pays en développement ». Le GRAMM s'engage par ailleurs dans la « recherche de solutions pérennes » pour réduire la mortalité maternelle.
Treize années après le lancement de l'initiative internationale pour une maternité sans risque, près de 600 000 femmes, plus d'une par minute, continuent chaque année de mourir de complications associées à la grossesse et à l'accouchement, tandis qu'une quinzaine de millions en restent handicapées à vie. Ces mêmes complications sont à l'origine de trois millions d'enfants mort-nés et du décès de trois autres millions pendant la première semaine de vie, selon l'association Equilibres et Populations*, qui se mobilise avec les deux académies. Plus de 98 % de tous ces décès surviennent dans les pays pauvres où le taux de mortalité maternelle est 18 fois plus élevé que dans les pays développés. En Afrique subsaharienne, le taux de mortalité maternelle est de 880 pour cent mille naissances, contre 11 pour cent mille en France.
* 205, bd Saint-Germain, 75007 Paris, tél. 01.53.63.80.40, fax 01.53.63.80.50.
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