Certains médecins s'imaginent de devenir patron dans leur service. D'autres moins nombreux rêvent de devenir ministre de la Santé, un portefeuille souvent réservé au corps médical. Olivier Véran, promis par tous à un bel avenir, réalise enfin à 39 ans, la promesse qu'il s'était faite. Comme on dit dans la novlangue de la macronie, le nouveau ministre coche toutes les cases. Fin connaisseur du système de santé, il en connaît les rouages administratifs complexes comme rapporteur entres autres du PLFSS. Séducteur, il a le verbe facile et s'exprime avec aisance dans les médias. Surtout, il incarne l'image, l'ambition décomplexée de la génération Macron davantage peut-être qu'Agnès Buzyn dont la nomination au ministère avait été une divine surprise. La candidate à la mairie de Paris n'a pas toujours laissé que de bons souvenirs. Certains patrons de l'industrie pharma regrettent-ils vraiment l'ancienne ministre? La catastrophe industrielle Benjamin Griveaux n'a peut-être pas au sein du gouvernement que des conséquences désastreuses. On aura toutefois une pensée émue pour le chroniqueur de Décision & Stratégie Santé dont l'édito publié ce lundi ironisait sur le refus d'Agnès Buzyn d'aller à la bataille de Paris, crise du cororavirus obliqe. Depuis quand le journaliste doit-il croire en effet à la parole des politiques, même (surtout?) venus du monde de la médecine?
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