L ES médecins libéraux qui souhaitent s'installer dans la capitale devraient désormais moins souffrir de la réglementation locale, jusqu'à présent draconienne.
Une convention vient en effet, d'être signée entre la préfecture de Paris, la ville, la délégation interministérielle aux professions libérales et l'Union nationale des professions libérales (UNAPL) de Paris pour la période 2001-2003. Il s'agit de la prolongation de l'accord-cadre conclu en 1998. Les autorités s'engagent à instruire dans un délai de deux mois les demandes d'installation de cabinet effectuées en bonne et due forme (il est arrivé qu'une réponse négative parvienne à l'intéressé un an et demi, voire deux ans, après une installation effective), ou encore à favoriser les demandes portant sur des locaux situés en rez-de-chaussée, notamment côté rue.
En revanche, les professions de santé devront continuer à se plier aux règles qu'impose depuis 1998 une carte géographique correspondant aux équilibres entre logements et activités. Certains arrondissements, comme le 18e, une partie du 17e et du 17e sont classés en zone rouge, parce qu'ils comprennent un fort pourcentage de locaux professionnels. A l'opposé, l'est et le nord de Paris sont classés en zone verte, car l'activité y est jugée insuffisante. C'est dans ces arrondissements délaissés que la préfecture et la ville promettent de faciliter l'installation des professions libérales. Elles inciteront dorénavant les maîtres d'ouvrages publics et privés à leur affecter des surfaces localisées dans les étages inférieurs.
« Le 8e arrondissement est classé en zone rouge, parce que les sociétés ont investi les immeubles haussmaniens, mais c'est une erreur de nous soumettre à la même réglementation, alors que nous, nous sommes des entreprises de proximité », regrette le Dr Olivier Aynaud, président de l'UNAPL-Paris.
Le Dr Aynaud s'élève également contre les quotas de superficie, qui imposent aux professions libérales de s'installer dans des locaux ne dépassant pas une certaine surface. Certes, la nouvelle convention permet d'atteindre 50 m2 par profession libérale, plus 30 m2 par professionnel supplémentaire, contre respectivement 40 et 20 m2 auparavant. Mais cela est jugé insuffisant. « Outre son cabinet, un médecin a besoin d'une salle d'attente, mais aussi d'un local de désinfection et d'un autre pour les déchets de soins. S'il travaille avec un autre confrère et dispose d'une secrétaire, cela paraît difficile de tenir dans 80m2 », renchérit le Dr Bernard Huynh du Syndicat des médecins de Paris (SMP).
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