« Je n’ai pas un centime de budget de fonctionnement pour moderniser les méthodes d’enseignement. » Le constat de Gérard Friedlander, professeur de physiologie et doyen de la faculté de médecine de l’université Paris-Descartes, est cinglant. « Notre marge de manœuvre est faible, aucune possibilité d’orienter nos étudiants, de fixer leurs droits d’inscription et de mener une politique proactive de valorisation. Si l’on portait les frais d’inscription à 1 000 €, personne ne le verrait, compte tenu que nous recrutons dans les CSP+ », ajoute le doyen de la faculté de médecine.
Un autre constat moins connu et peut-être conséquence de cela est « l’absence de sentiment d’appartenance des étudiants à leur université », regrette Mickael Benzaqui, interne en santé publique, ancien président de l’InterSyndicat national des internes. « À Harvard, tous les étudiants ont un T-shirt marqué Harvard ! ». La culture des « Alumni » est ainsi absente dans l’Hexagone et les étudiants ne se sentent pas redevables une fois leurs études terminées alors qu’aux États-Unis, les donateurs sont d’autant plus généreux qu’ils ont bénéficié d’une aide au départ.
Un autre regard outre-Atlantique montre un système universitaire permettant une plus grande flexibilité. Outre les frais d’inscription élevés qui nécessitent que les étudiants recourent à des prêts garantis par l’État pouvant atteindre 200 000 $ pour devenir médecin, le NIH (National Institutes of Health) redistribue 85 % de ses budgets de recherche dans des contrats qu’ils signent avec les universitaires. Capables de mener des projets de recherche de haut niveau, les universités américaines ont les moyens de rivaliser entre elles pour attirer et conserver leurs enseignants et leurs étudiants.
« En France, bien que les trois missions de l’Université soient l’enseignement, le soin et la recherche, en réalité, seul l’enseignement lui reste en propre. L’INSERM est hégémonique sur la recherche », regrette le doyen de la faculté de médecine.
Débat avec Mickael Benzaqui, interne en santé publique, ancien président de l’InterSyndicat national des internes ; Pierre Buekens, doyen, École de santé publique, université de Tulane, La Nouvelle-Orléans ; Gérard Friedlander, professeur de physiologie, doyen, faculté de médecine de l’université Paris-Descartes. Animé par Antoine Flahault, professeur de santé publique, université Paris-Descartes.
Un autre constat moins connu et peut-être conséquence de cela est « l’absence de sentiment d’appartenance des étudiants à leur université », regrette Mickael Benzaqui, interne en santé publique, ancien président de l’InterSyndicat national des internes. « À Harvard, tous les étudiants ont un T-shirt marqué Harvard ! ». La culture des « Alumni » est ainsi absente dans l’Hexagone et les étudiants ne se sentent pas redevables une fois leurs études terminées alors qu’aux États-Unis, les donateurs sont d’autant plus généreux qu’ils ont bénéficié d’une aide au départ.
Un autre regard outre-Atlantique montre un système universitaire permettant une plus grande flexibilité. Outre les frais d’inscription élevés qui nécessitent que les étudiants recourent à des prêts garantis par l’État pouvant atteindre 200 000 $ pour devenir médecin, le NIH (National Institutes of Health) redistribue 85 % de ses budgets de recherche dans des contrats qu’ils signent avec les universitaires. Capables de mener des projets de recherche de haut niveau, les universités américaines ont les moyens de rivaliser entre elles pour attirer et conserver leurs enseignants et leurs étudiants.
« En France, bien que les trois missions de l’Université soient l’enseignement, le soin et la recherche, en réalité, seul l’enseignement lui reste en propre. L’INSERM est hégémonique sur la recherche », regrette le doyen de la faculté de médecine.
Débat avec Mickael Benzaqui, interne en santé publique, ancien président de l’InterSyndicat national des internes ; Pierre Buekens, doyen, École de santé publique, université de Tulane, La Nouvelle-Orléans ; Gérard Friedlander, professeur de physiologie, doyen, faculté de médecine de l’université Paris-Descartes. Animé par Antoine Flahault, professeur de santé publique, université Paris-Descartes.
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