Pollution intérieure : encens et bougies parfumées à consumer avec modération...

Publié le 14/09/2017
.

.
Crédit photo : GARO/PHANIE

Qui n'a pas déjà utilisé bougies parfumées ou bâtonnets d'encens pour parfumer son intérieur ? Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), les utilisateurs pensent majoritairement (à 68 % pour les bougies et à 58 % pour l'encens) que ces produits ont un impact positif ou pas d'impact sur leur environnement. Mais ils se trompent…

Une étude de Ademe) publiée jeudi, à partir de plusieurs scénarios d'usage de neuf bougies parfumées et de neuf encens disponibles sur le marché français a démontré que "certains usages de ces produits parfumants peuvent conduire à des dépassements de valeurs sanitaires pour certains polluants (benzène, formaldéhyde, etc.) préjudiciables aux personnes présentes (risque d'irritation des voies respiratoires)". L'agence souligne même que, pour "des utilisateurs intensifs, des effets sanitaires à long terme", telle une augmentation du risque de certains cancers sont possibles.

L'Ademe conseille donc de "limiter la fréquence d'utilisation", "d'éviter de brûler plusieurs produits simultanément", "d'éviter l'inhalation directe de fumée" et "d'aérer la pièce après utilisation pendant au moins dix minutes par une ouverture sur l'extérieur".

L’encens -dont la potentielle nocivité a déjà été relevée- est particulièrement dans le collimateur de l'ADEME. Ses mesures ont montré d'une manière générale que "les niveaux de concentration atteints pendant et après la combustion des bâtons d'encens étaient très largement supérieurs à ceux obtenus pour les bougies parfumées". Brûler de l'encens produit des concentrations élevées en benzène, toluène, éthylbenzène, styrène, formaldéhyde, acétaldéhyde et acroléine, ainsi que des hydrocarbures alipathiques polycycliques (HAP) et des particules, détaille l'étude.

Les niveaux de polluants volatils émis par les bougies sont nettement plus faibles que ceux relevés pour les encens ; "seuls le formaldéhyde, l'acétaldéhyde et le toluène sont mesurés à des niveaux de concentration de plusieurs microgrammes/m3", indique l'Ademe. En revanche, les bougies émettent "des particules plus fines" que l'encens, qui pénètrent donc plus profondément dans le système cardio-vasculaire et respiratoire. Elles émettent aussi plus d'oxydes d'azote (NOx).


Source : lequotidiendumedecin.fr