Parce qu'ils ne savent pas nager.
Telle est la réponse aux faux airs de lapalissade apportée par le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » (BEH) qui s'est penché dans son dernier numéro sur la « capacité à nager des 15-75 ans de France métropolitaine ».
Petit rappel des auteurs de l'étude : la noyade est un « problème de santé publique grave et négligé ». À l'échelle mondiale, elle occasionne 372 000 morts par an, soit l'équivalent des deux tiers des décès dus à la malnutrition ou de plus de la moitié des décès dus au paludisme.
En France, ce sont quelque 500 personnes qui meurent chaque été en se noyant accidentelle, quatre fois sur cinq dans un contexte de baignade. Or, constate le BEH, plus d'un Français sur sept déclare en 2016 ne pas savoir nager.
C'est légèrement mieux qu'en 2010 (sous l'effet de l'enseignement de la natation dans le primaire et le secondaire, mis en place dans les années 60) mais des progrès restent à faire, notamment vers le haut de la pyramide des âges. Car dans la tranche des 55-75 ans, « particulièrement concernée par les noyades », les Français sont encore nombreux à ne pas savoir nager. Il n'est pas trop tard pour leur apprendre, insiste le BEH.
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