Revenus : 74 700 euros pour les généralistes, 105 700 euros pour les spécialistes

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Publié le 21/11/2016
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Crédit photo : SEBASTIEN TOUBON

La Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF) a dévoilé mercredi dernier l'ensemble des revenus nets 2015 déclarés par les médecins libéraux (BNC), en maigre progression sur un an. Pour les 106 111 déclarations enregistrées (qui incluent les praticiens en cumul retraite/activité), les revenus de la profession affichent ainsi une « faible augmentation de 0,56 % en euros courants par rapport à 2014 », précise la CARMF.

Les revenus des spécialistes libéraux croissent légèrement toutes disciplines et secteurs confondus (+1,2 %), à hauteur de 105 700 euros de BNC annuel moyen. Les résultats des 55 000 généralistes de secteur I sont stables à 75 500 euros (ceux des généralistes à honoraires libres reculent de 1,3 %).

Dans le détail, parmi les plus fortes hausses de résultat, on trouve la cancérologie (+11,8 %, 240 000 euros), la médecine nucléaire (11,4 %, 114 000 euros), la neurologie (4,5 %, 93 200 euros), la radiologie imagerie médicale (4,3 %, 124 000 euros) et la néphrologie (4,3 %, 137 000 euros). Les médecins biologistes, les spécialistes de médecine interne mais aussi les pneumologues, ORL ou gastroentérologues affichent des hausses de revenus comprises entre 2 à 4 %.  

Les baisses les plus significatives se retrouvent chez les pédiatres (- 3,4 % tous secteurs à 65 000 euros), les stomatologues (- 2,9 %, 119 000 euros), les gynécologues médicaux (-2,8 %, 54 000 euros) ou obstétriciens (- 2,3 %, 93 000 euros), ou encore les psychiatres (-1,4 %, 65 000 euros).

« Inflation déduite, ces revenus stagnent pour les généralistes et s'ils progressent légèrement pour les spécialistes, ils régressent dans nombre de spécialités cliniques. Sans les ROSP [rémunérations sur objectifs de santé publique], ils seraient en chute libre, la médecine libérale est sous oxygène ! », alerte le Dr Thierry Lardenois, président de la CARMF. Il fait valoir que « les charges ont explosé », alors qu'il faudra que les médecins patientent encore plusieurs mois avant de bénéficier des revalorisations programmées dans la nouvelle convention.

Cyrille Dupuis

Source : Le Quotidien du médecin: 9536