De notre correspondant
A PRES une semaine de réflexion à l'issue de la conférence régionale de santé (« le Quotidien » du 18 janvier), le jury régional de Rhône-Alpes a déterminé six thèmes d'actions de santé prioritaires jusqu'en 2005.
En cours d'application depuis deux ans dans les huit départements de Rhône-Alpes et objets d'un bilan détaillé au cours de la conférence, les deux programmes régionaux de santé (PRS) en direction des 16-25 ans, l'un sur l'alcoolisation excessive, l'autre sur le suicide et la dépression, doivent impérativement être « mieux médiatisés », estime le jury. Certes, « la démarche de ces PRS est très positive et ils commencent à produire leurs effets ». Mais « la communication à leur sujet se révèle nettement insuffisante ».
Deuxième thème : l'accès à la prévention et aux soins : pour que la démarche soit optimisée, il conviendrait - on en est loin, commente le jury - que cette priorité de santé soit « systématiquement intégrée dans les autres politiques publiques ».
Les problèmes des personnes âgées et la dépendance, thème retenu comme troisième priorité, doivent aussi être résolument pris à bras le corps par ces mêmes politiques publiques : le jury de la conférence suggère l'organisation d'un forum régional sur ce sujet, qui serait l'occasion d'un « premier état des lieux des schémas locaux et départementaux ».
L'accueil des enfants handicapés et polyhandicapés est la quatrième priorité régionale, le jury ayant repris à son compte une préoccupation qui avait été vivement exprimée au cours de la conférence par les responsables associatifs : même si toutes les sources ne concordent pas, le déficit en structures d'accueil spécialisées est évalué à environ 5 000 places dans la région.
Mieux connaître les besoins du terrain
Enfin, deux derniers axes d'action jusqu'en 2005, qui sont directement liés au calendrier législatif et réglementaire, ont retenu l'attention du jury de la conférence Rhône-Alpes. Dans la perspective de la prochaine loi de modernisation du système de santé et de son volet prévention, attendue pour le printemps, il souhaite que soient mieux connus « les besoins du terrain », de telle sorte que la politique de prévention, pour plus d'efficacité et de lisibilité, soit organisée « au plus près des territoires ». Il suggère de stimuler la mise en réseau des professionnels de santé et du secteur social : cette revendication est déjà ancienne, mais elle reste peu appliquée, résume Claude Bouchet, directeur du Collège régional des associations d'éducation pour la santé (CRAES), membre du jury. Destinée à améliorer elle aussi la politique de prévention, elle gagnerait à faire l'objet d'un programme régional « de rencontres, d'échanges et de formation ».
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