D ANS la rupture du tendon d'Achille, il est, revanche, malaisé de conseiller au blessé la meilleure alternative de traitement : immobilisation plâtrée prolongée seule ou chirurgie réparatrice suivie d'immobilisation plâtrée prolongée. A l'American Academy of Orthopaedic Surgeons, une équipe suédoise (Dr Moller et coll.) semble mettre fin à cette hésitation dans une étude prospective randomisée. Ce travail a porté sur 112 patients (39 ans en moyenne), présentant une rupture fraîche du tendon d'Achille et soumis par tirage au sort, soit à l'immobilisation exclusive plâtrée durant huit semaines, soit à l'intervention suivie d'immobilisation. Un score de performances fonctionnelles et de qualité de restauration du membre inférieur fut établi sur chacun de ces deux groupes de traitement, au terme d'un recul de suivi de deux ans.
Le résultat le plus spectaculaire concerne le taux de rupture itérative secondaire, qui est supérieur à 20 % dans le groupe non opéré, et inférieur à 2 % dans le groupe opéré.
Dans des mains parfaitement entraînées, il ne fut pas observé de complication chirurgicale majeure. En revanche, on n'a ps noté, à terme, de différence entre les deux groupes en ce qui concerne la qualité objective de récupération fonctionnelle ou le délai de reprise du travail et/ou de l'activité sportive. D'un point de vue purement subjectif, le degré de satisfaction du patient opéré est supérieur.
Par ailleurs, une équipe de San Francisco (Akisuki et coll.) montre qu'à condition d'une immobilisation plâtrée en flexion plantaire suffisante la reprise d'appui chez un patient porteur d'une rupture en cours de cicatrisation ne fait pas courir de risque excessif au processus de cicatrisation.
68e Congrès annuel de l'AAOS (American Academy of Orthopaedic Surgeons), San Francisco.
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