Faire de la santé « un déterminant des politiques publiques et non plus une variable d’ajustement ». Telle est l’ambition d’Anne Hidalgo, qui souhaite la partager avec les parisiens. En ce sens, la maire de Paris organise des Assises parisiennes de la santé, appelées à se dérouler jusqu’en début d’année prochaine. Présentées lors de la journée mondiale de la santé, le 7 avril, ces Assises doivent permettre de « voir, avec les parisiens, les pistes d’action » pour la santé publique, pour l’offre de soins, explique Bernard Jomier. Pour l’adjoint en charge de la santé, ce nouvel acte de « démocratie participative », auquel professionnels de santé, patients, citoyens parisiens sont invités à participer, marque la volonté de porter la santé « au 1er rang des politiques publiques ». Et, « plus on parlera de santé, plus en prendra du poids », affirme l’élu parisien.
Pour cette concertation, trois formes de discussions sont prévues. Sur internet, tout d’abord, une quarantaine de questions sont mises en débat à l’adresse de l’ensemble des parisiens. Dévoilées par vagues successives, 16 questions sont pour l’instant en ligne, allant de la pratique d’une activité physique dans la capitale aux applications e-santé en passant par les services d’urgences hospitalières. Pour chacune d’entre elles, il est possible de faire des propositions d’action… Qui pourront faire l’objet de réunions de co-construction avec des professionnels, associations et autres parisiens.
Santé des enfants, des jeunes ou encore des personnes en grande précarité ou en parte d’autonomie, « cinq grands débats thématiques auront lieu dans les mairies d’arrondissements », poursuit Bernard Jomier. Organisés parallèlement à la consultation en ligne, « ils réuniront les acteurs concernés, professionnels de santé, institutions, associations, pour réfléchir, imaginer des pistes d’action », détaille-il. Les mairies d’arrondissement se mobiliseront également, et c’est là le troisième volet de ces Assises. En partenariat avec des instances locales de santé, elles s’intéresseront à des diverses problématiques qu’elles auront identifiées comme prioritaires.
Ces Assises seront également l’occasion de revenir sur le problème de désertification médicale auquel doit faire face Paris. Il y a un an, était lancé le dispositif « Paris Med’ » qui doit soutenir l’installation de généralistes en agissant sur le prix du foncier. Mais la Mairie ne peut pas tout, rappelle Bernard Jomier qui « souhaite que l’Ordre et les syndicats s’emparent de cette question ». Et en cette période de négociations conventionnelles, il suggère qu’un débat sur la valeur de l’acte soit posé. « Je les appelle à réfléchir au coût des actes selon les territoires », lance-t-il à l’adresse des partenaires sociaux et de l’Assurance maladie. À ses yeux, « il ne s’agit pas de privilégier Paris mais de prendre acte du coût de la vie ».
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