Pau, Lille, Lyon, Bordeaux, Limoges… Après plusieurs années de tolérance, dans plusieurs villes de France les médecins et professionnels de santé libéraux doivent désormais payer leur stationnement… à Paris, depuis plusieurs mois, les médecins se sont ainsi faits verbaliser, rapporte la CSMF de la capitale. Les représentants de la CSMF 75 et du SML ont donc rencontré au début du mois Bernard Jomier, adjoint à la mairie de Paris chargé de la Santé, pour trouver une solution.
Consensus autour du macaron urgence
Pour les médecins faisant des visites à domicile – ils seraient un petit millier dans la capitale – la solution du macaron urgence ferait aujourd’hui consensus, selon la CSMF 75. « Nous demandons que cesse la verbalisation des professionnels de santé dans ce cadre », insiste-t-elle toutefois. Pour les autres professionnels de santé, devant le refus de la Mairie d’accepter la solution proposée par le Conseil de l’Ordre de Paris (tarif résidentiel accompagné du caducée), la CSMF de Paris suggère une carte spécifique pour les professionnels de santé, aux horaires élargis et à un tarif minimal. « Nous espérons donc que ces propositions vont être rapidement suivies d’actes et que nous pourrons sortir de la situation ubuesque des derniers mois qui voyait des professionnels soignant la population parisienne verbalisés dans l’exercice de leurs fonctions », explique la CSMF 75 dans un communiqué.
Au-delà du cas parisien, l'UFML appelle, de son côté, à « l'organisation dans chaque ville d'une réunion autour de ce thème entre maires, élus locaux et représentants des professionnels de santé ». De fait, selon la CSMF jeunes médecins, les exemples de villes où l’on voit les médecins automobilistes en déplacement professionnel taxés d’une manière ou d’une autre se multiplient. Et les jeunes de la Conf’ de citer Lille et son forfait annuel exorbitant de 750 euros « comme le pire exemple ». Mais aussi Limoges qui propose un forfait mensuel de 40€, Pau de 60€. La ville de Troyes n’acceptant une tolérance qu’entre 9h et 10h30 et de 17h30 à 19h…
« Ces réglementations sur le stationnement engendrent des coûts supplémentaires que les tarifs de la visite à domicile et du déplacement, fixés par la convention et non revalorisés, ne peuvent combler. Surtout, les pouvoirs publics choisissent d’entraver le travail des médecins qui assurent pourtant une mission essentielle dans le maintien à domicile de patients qui ne peuvent se déplacer. Tout est fait pour décourager toujours plus l’installation de jeunes médecins libéraux et engorger encore plus les services d’urgence, en dépit du bon sens ! », estiment les animateurs de la branche jeunes de la CSMF. « Nous demandons donc l’arrêt immédiat de toutes mesures pénalisantes sur le stationnement des médecins libéraux. Messieurs les Maires de France, laissez-nous travailler ! », protestent-ils.
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