L’étape du rêve au cours du sommeil, assortie d’une composition neurochimique unique, nous fournit une sorte de thérapie nocturne, « un baume adoucissant qui ôte les côtés rudes des expériences émotionnelles de la journée précédente. »
L’organisation du sommeil est perturbée dans certains troubles de l’humeur, la dépression et le syndrome de stress post-traumatique (PTSD), on le sait.
Selon les auteurs, leur observation peut rendre compte du fait que les personnes souffrant de PTSD, tels que les anciens combattants, éprouvent une période de récupération plus ou moins longue au cours de laquelle ils font des cauchemars. Ces derniers montrant, d’une part, que le travail de récupération n’est pas achevé et, d’autre part, témoignant d’une progression de ce travail.
Les auteurs présentent une étude chez 35 jeunes adultes en bonne santé, divisés en 2 groupes. On leur a présenté 150 images chargées émotionnellement et on a mesuré l’activité de leur cerveau par IRMf. Ceux qui ont eu une nuit de sommeil entre deux sessions de visionnage des photos rapportent une réduction significative des réactions émotionnelles et l’IRMf montre une grosse réduction de la réactivité de l’amygdale (aire traitant les émotions). Ce qui permet aux aires corticales préfrontales « rationnelles » de reprendre le contrôle des réactions.
Les enregistrements EEG au cours du sommeil montrent une réduction de certains motifs d’activité électrique, témoignant, toujours chez ceux qui ont dormi entre deux projections d’images choquantes, qu’une réduction des neuromédiateurs du stress adoucit les réactions émotionnelles aux stress de la veille.
Au cours du sommeil REM, il y a une réduction du niveau de noradrénaline, un neuromédiateur associé au stress. Chez des vétérans, on avait observé que l’usage d’un antihypertenseur qui réduit la noradrénaline prévient la récidive des cauchemars.
« Current Biology », en ligne le 23 novembre 2011.
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