Trop de prunes dans le Val-de-Marne : l'Ordre fait le forcing pour que les médecins en visite stationnent gratuitement

Par
Publié le 22/06/2018
stationnement

stationnement
Crédit photo : S. Toubon

Les verbalisations intempestives des médecins généralistes du Val-de-Marne en visite devraient bientôt cesser. La préfecture et l'Ordre départemental des médecins travaillent en tout cas en ce sens pour proposer à la profession une solution opérationnelle dès la rentrée permettant la gratuité. « Nous travaillons sur un logo délivré par l'Ordre à coller sur le caducée, sous réserve que les médecins justifient un nombre de visites par an qui reste à définir », révèle le Dr Bernard Le Douarin, président de l'Ordre départemental des médecins.

Conflits durs dans plusieurs communes

Les médecins du Val-de-Marne sont régulièrement verbalisés durant leurs visites à domicile, malgré la présence du caducée. Cette situation s'est même aggravée depuis la loi de modernisation de l'action publique de 2014 qui permet aux communes de confier le contrôle du stationnement à des prestataires privés.

 « Il ne se passe pas une semaine sans que l'Ordre reçoive cinq ou six plaintes de la part des médecins. Les conflits les plus durs sont dans trois communes, Saint-Maur, Nogent-sur-Marne et Bonneuil-sur-Marne », raconte le Dr Bernard Le Douarin. Conséquence : les médecins exaspérés imitent leurs déplacements et la continuité des soins est impactée.

Donnant donnant

Pour mettre un terme à cette situation, le cardiologue retraité de Créteil a d'abord alerté tous les édiles du département par courrier. Plusieurs maires se sont montrés ouverts à la mise en place de solutions pragmatiques favorables aux médecins. Mais cela ne suffit pas. 

Profitant d'une convention en cours de signature entre la préfecture et les médecins effecteurs de visite à domicile (chargés de prendre en charge les certificats de décès et les certificats pour ivresse publique manifeste), l'Ordre est remonté au front. « Tant que ce problème de stationnement n'est pas réglé, les médecins refusent de signer cette convention. La préfecture souhaite maintenant que cela s'arrange rapidement. C'est du donnant donnant », explique l'élu ordinal.


Source : lequotidiendumedecin.fr