Premier dispositif connecté à un système d’inhalation

« Turbu+ » améliore l’observance dans l’asthme et la BPCO

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Publié le 27/11/2017
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Crédit photo : PHANIE

Déjà lancé en Suisse et en Italie, le « Turbu + » d’AstraZeneca arrive en France dans le cadre d’une expérimentation auprès de pneumologues.

Au total, 5 000 de ces dispositifs connectés vont être disponibles gratuitement dans la limite de cinq patients par médecin pour une durée maximale d’utilisation de six mois. Le dispositif « Turbu + » se présente sous la forme d’un petit boîtier auto-alimenté qui se fixe sur la molette du Symbicort turbuhaler, l’inhalateur prescrit dans l’asthme et la BPCO actuellement utilisé en France par plus de 800 000 patients. Lorsqu’un pneumologue enrôle un malade, ce dernier reçoit un « Turbu + », ainsi qu’un sms contenant un code pour activer l’application compagnon téléchargeable sur smartphone via les stores Android et IOS. Connectée en bluetooth au « Turbu + », l’application enregistre chaque chargement de dose (mais pas leur intensité), ce qui permet de suivre les inhalations du patient. Stockées sur un serveur hébergeur agrée données de santé, ces informations d’observance sont accessibles aux médecins par le biais d’un portail internet sécurisé (www.turbuplus.fr). Ciblant les patients « non contrôlés pour raisons inconnues », le « Turbu + » offre ainsi aux praticiens des données d’observance « objectives » qui peuvent contribuer à solutionner des problèmes de suivi de traitement.

Support de discussion

« Au-delà d‘un système indiquant les prises de dose, nous sommes convaincus qu’il s’agit d’un outil qui permettra de rediscuter de l’asthme et de la BPCO entre le médecin et le patient, de rediscuter de l’usage du médicament et ainsi pour le médecin de beaucoup mieux comprendre le comportement du patient par rapport à sa maladie », confie le Dr Matthieu Carer, directeur des opérations respiratoires d’AstraZeneca France. Si l’expérimentation se révèle concluante, pharmaciens et médecins généralistes devraient par la suite être « mis dans la boucle », indique-t-on chez AstraZeneca. Outre l’historique de sa prise de traitement, le patient bénéficie via l’application d’une fonction de rappels, des conseils individualisés, ainsi que des encouragements si l’observance s’avère bonne, ajoute Sophie Fraissignes chef de gamme respiratoire au sein du laboratoire.

David Bilhaut

Source : Le Quotidien du médecin: 9622