Relevant une tendance vers « l’ubérisation de la santé » et un « risque de dérive vers du commerce électronique non régulé », le conseil national de l’Ordre des médecins a lancé une mission pour examiner la conformité de diverses prestations médicales en ligne, et s’assurer qu’elles respectent la déontologie médicale.
Le Dr Jacques Lucas, vice-président de l’Ordre et délégué général aux systèmes d’information en santé, sera le pilote de cette mission et formulera début 2016 des propositions concrètes sur l’évolution de la réglementation.
Cette prise de position ordinale intervient après l’ouverture, le 1er décembre, d’une plateforme controversée qui propose un deuxième avis médical en ligne pour 295 euros, après d’autres initiatives : création de sites de téléconseil personnalisé ou encore lancement de téléconsultations proposées par des assureurs privés.
La responsabilité professionnelle en question
Ces nouveaux services ont pu fleurir grâce à l’évolution de la réglementation qui encadre la téléconsultation, la téléexpertise, la télésurveillance médicale, la téléassistance médicale et la « téléréponse ». Mais ils font craindre à l’Ordre que la pratique médicale soit réduite « à une simple prestation électronique moyennant rétribution, via des plateformes du secteur marchand ».
Le CNOM veut donc s’assurer que ces nouvelles pratiques sont « conformes aux principes de l’éthique médicale et de la déontologie professionnelle », et respectent la réglementation en matière de responsabilité professionnelle.
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