Si « Le Généraliste » était paru en 1899

Un hôpital flottant à New York

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Publié le 03/10/2016
Histoire

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Le journal médical anglais, « The Lancet », a donné une intéressante description d’un navire-hôpital, entretenu à New York par une des associations de charité de cette ville, l’Union de Saint-Jean (St-John’s Guild). Ce bateau possède à l’arrière du pont inférieur deux salles contenant quinze hamacs et un lit ? Sur ce même pont se trouvent plusieurs cabines où se donnent des bains, douches, tubs, etc., à l’eau froide. Sur le pont supérieur, les femmes et les enfants restent à respirer l’air pur de la mer, si nécessaire pour de pauvres gens vivant toujours entassés dans cette grande ville de New York, très froide l’hiver et très chaude l’été. Les tout jeunes enfants reçoivent du lait pasteurisé ou stérilisé, tandis que ceux plus âgés prennent au milieu du jour un solide repas composé de ragoût et de pain avec du lait comme boisson.

Le personnel du bateau comprend un directeur, un capitaine, un médecin, deux surveillantes et une vingtaine d’infirmières et d’aides. Ce navire fait six fois par semaine une tournée en mer, de 9 heures du matin à cinq heures et demie du soir, et porte, pendant la belle saison, dans un seul voyage, jusqu’à 1 000 personnes, lesquelles sont admises sur la présentation d’un certificat délivré par un médecin et valable pour un ou plusieurs jours, selon le cas.

Disons enfin que, dans l’année 1896, on a ainsi promené en mer 16 934 femmes et 29 370 enfants, et, depuis l’année 1875 jusqu’aujourd’hui environ 800 000 personnes. L’éloquence de ces chiffres est bien la meilleure preuve de l’utilité d’œuvres de ce genre.

(« La Gazette médicale de Paris », 1899)


Source : lequotidiendumedecin.fr