Si « Le Généraliste » était paru en 1904

Un ouvrage sur la connaissance de la « femme honnête » à l'usage des jeunes mariés

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Publié le 20/03/2017
Histoire

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Un usage immémorial veut que des instructions soient faites à la jeune fille au moment où elle va être confiée à un époux. Un peu de bon sens indiquerait que cette leçon serait bien plus utile au jeune marié qui n’a pu, dans ses liaisons passagères, acquérir la connaissance de la femme honnête, différant de la femme aux mœurs légères autant au moral qu’au point de vue physiologique. L’homme ne connaît pas la femme.

Cette vérité regrettable est proclamée par les médecins spécialistes, les philosophes et, bien plus, par les femmes elles-mêmes, ainsi qu’en témoignent de nombreuses publications dues à des plumes féminines. Mais, à défaut de toutes constatations écrites, il est un fait qui dit bien haut l’ignorance de l’homme en ce qui concerne l’autre sexe. C’est que, dans les instances en divorce - du moins en France - la femme est demanderesse 62 fois sur 100.

Voilà qui est singulièrement significatif. Si la femme réclame plus souvent que l’homme la rupture du mariage - lequel est pourtant est institué dans son intérêt - c’est que, la plupart du temps, elle est « incomprise », c’est-à-dire ignorée. Le livre du Dr Bourgas vient aujourd’hui au secours du jeune marié en le mettant en possession immédiate d’une expérience qu’il n’acquerrait qu’à la longue, et presque toujours aux dépens de son bonheur et de celui de sa compagne.

(« La Chronique Médicale », janvier 1904)


Source : lequotidiendumedecin.fr