Ce n’est peut-être pas la « révolution de la prévention » promise par le candidat Macron pendant sa campagne, mais on s’en approche. Le plan de 400 millions d’euros sur cinq ans annoncé par le gouvernement est plutôt une bonne surprise pour les amis de la santé publique. Les médecins trouveront dans ces mesures de nouveaux moyens pour améliorer la santé de la population. À commencer par les jeunes avec l’extension des examens de santé de l’enfant jusqu’à 18 ans. Bon signe également, l’accent mis sur le dépistage (de l’hépatite C ou du cancer du col) réclamé par les experts. De même que la prise en compte dans le droit commun des produits de sevrage tabagique. L’objectif de 80 % de la population formée aux gestes d’urgence est aussi à saluer : il aurait d’ailleurs fallu la mettre en place avant. Plutôt généreux, ce plan est également intelligent, puisqu’il organise les actions par population et pas seulement par pathologie. On saluera aussi un début d’approche interministérielle, même s’il reste beaucoup à faire pour que les politiques publiques (pas seulement celles initiées par Ségur) transpirent la santé publique. On pourra, de ce point de vue, regretter l’insuffisante prise en compte des inégalités sociales, la timidité du volet alcool, qui ne lève pas les ambiguïtés du gouvernement sur le sujet et l’absence de la santé au travail. Et si la promesse d’un site d’information sur les pesticides est un bon point de ce « plan priorité prévention », cela ne résout pas la question de l’exposition chronique aux pesticides. Il y a de toute façon encore beaucoup à faire. Selon l’OCDE, seules 2 % des dépenses de santé sont dédiées à la prévention en France, contre une moyenne européenne à 3 %
Editorial
Un progrès pour la santé
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Publié le 29/03/2018
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Jean Paillard
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Source : Le Quotidien du médecin: 9652
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