Un de nos lecteurs nous fait part de cette spirituelle fantaisie :
Le sérum antiteutonique s'obtient par des inoculations à doses croissantes de virus pangermanique ; quatre piqûres - ou coups, selon l'expression consacrée, - suffisent à assurer l'immunité.
Le vieux coq gaulois, atteint d'anémie patriotique, doit son salut à cette médication nouvelle.
L'observation mérite d'être citée :
- première piqûre (coup de Tanger, 1905), le vieux coq sort de sa torpeur ;
- deuxième piqûre (coup de Casablanca, 1909), sa crête se hérisse et rutile ;
- troisième piqûre (coup d'Agadir, 1911), le coq se dresse sur ses ergots (post-hoc, ergo propter hoc)
– quatrième piqûre (coup de l'accroissement des effectifs, 1913), cette fois la « réaction de défense » (loi de trois ans et formation d'«anticorps »... d'armée) a été telle qu'on a pu craindre des accidents d'« anaphylaxie ».
Mais la crise est passée, et notre vieux coq, complètement remplumé, semble désormais garanti contre les piqûres de cousins...germains.
(La Chronique médicale, 1914 )
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