Une formation permanente et des projets ambitieux

Le Collège national des cardiologues français (CNCF) regroupe 33 associations régionales, soit 3 500 cardiologues répartis sur l'ensemble de l'hexagone. « La formation est notre premier objectif, souligne le Dr Jacques Gauthier. Deux grands congrès nationaux se tiennent chaque année, le prochain du 13 au 15 octobre à Nice. Tous les grands thèmes de notre spécialité sont abordés pour actualiser nos pratiques en regard des recommandations et innovations. Lors de ces congrès figurent toujours des sessions communes avec l'ensemble des sociétés savantes en particulier la SFC, le CNCH, et les principales filiales témoignant d'une excellente collaboration. En outre, nos experts rendent compte quotidiennement sur notre site des communications essentielles lors des trois grands congrès internationaux que sont l'ACC, l'AHA et l'ESC ».

Le site du Collège www.cncf.eu traduit son dynamisme. On peut y retrouver les grands thèmes des différents congrès et une rubrique vidéo, brève, très attractive traitant en deux minutes un grand nombre de sujets de pratique quotidienne. L'échographie, par exemple, a été vue plus de 5 000 fois. La vidéothèque est aujourd'hui très importante et continue de s'enrichir et de s'actualiser. Prochainement, d'autres séquences de ces « deux minutes » seront consacrées à la rythmologie et au vasculaire.

Un registre sur l'IC en pratique de ville

« Le Collège participe à la création de registres dont un sera publié prochainement, le registre OBLIC élaboré grâce à la collaboration de 1 000 cardiologues libéraux et concernant les modalités de prise en charge de l'insuffisance cardiaque (IC) en pratique de ville. L'IC est un sujet très important, non seulement parce qu'elle concerne une population sans cesse croissante et que la pathologie est onéreuse pour la société mais aussi parce qu'elle illustre la nécessaire coordination entre le cardiologue de ville, l'hôpital et le médecin généraliste, pour le bénéfice du patient ».

« Un projet important du collège, poursuit le Dr Jacques Gauthier, est d'adapter la cardiologie à la technologie d'aujourd'hui et de développer la télémédecine qui a l'avantage de réduire les coûts de santé, de lutter contre la désertification médicale et d'assurer un suivi de qualité aux patients. Ce projet demande la collaboration de tous les acteurs. La démarche s'avère assez lente car il faut envisager conjointement les problèmes de responsabilité médicolégale, de rémunération et les supports technologiques ».

D'après un entretien avec le Pr Jacques Gauthier, président du CNCF, Cannes