Noxafil, dans les infections fongiques

Une nouvelle forme orale gastro-résistante

Publié le 16/11/2015
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Le posaconazole est un antifongique azolé indiqué en prophylaxie chez les patients qui sont à haut risque de développer des infections fongiques invasives (IFI) c’est-à-dire les patients recevant une chimiothérapie d’induction de la rémission pour une leucémie myéloïde aiguë (LMA) ou un syndrome myélodysplasique connus pour induire une neutropénie prolongée ainsi que chez les receveurs de greffe de cellules souches hématopoïétiques sous traitement immunosuppresseur à haute dose pour la maladie du greffon contre l’hôte et qui sont à haut risque de développer des infections fongiques invasives.

Noxafil (MSD) constitue l’un des traitements de première intention pour ces deux catégories de patients. Noxafil comprimé est également indiqué dans le traitement des IFI (aspergillose, fusariose, chromoblastomycose et mycétome, coccidioïdomycose) chez les patients réfractaires aux traitements antifongiques standards ou présentant une intolérance au traitement de première intention, soit environ 50 % des patients.

Une seule prise par jour

Cette nouvelle formulation à libération contrôlée apporte une meilleure biodisponibilité que la forme en solution buvable : la concentration minimale efficace (≥ 500 ng/ml) est atteinte dès J2 après une dose de charge à J1 et se maintient tout au long du traitement. La forme comprimé permet ainsi une administration en une seule prise par jour (après une dose de charge de 2 prises à J1) sans tenir compte de la prise alimentaire. La posologie est la même quelle que soit l’indication, l’âge ou le type de population (insuffisants rénaux, hépatiques…). Son utilisation est possible avec les antiacides, les anti-H2 et les IPP sans ajustement de dose en cas d’utilisation concomitante. Les données de tolérance de Noxafil comprimé sont équivalentes à celles de la forme suspension buvable. À noter, le comprimé et la suspension buvable ne sont pas interchangeables du fait des différences de dosage de chaque formulation.

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du Médecin: 9450