L’auteur de roman ne se met jamais tout à fait à nu. Même quand l’histoire qu’il raconte lui ressemblerait. En tout cas quand le cadre est celui de l’Iran où Javad Djavahery a passé son enfance et le début de sa vie d’homme. Ma part d’elle est-elle sa part de vérité ? Dans ce nouveau roman de l’auteur iranien d’origine qui vit et travaille à Paris dans la santé et l’informatique, tout commence par une histoire d’amour déséquilibrée. Niloufar, la jeune fille est si belle. Riche, moderne, libre dans un orient déjà étouffé et dont on perçoit bien les scories et les menaces. Sur le bord de la Caspienne, chaque année les familles se retrouvent en vacances. Les enfants forment des bandes de copains. Et au centre, les filles attirent les garçons. Tout pourrait et devrait bien se passer. Mais les frustrations sont grandes. Les ambitions et les trahisons se révèlent quand la politique se mêle des vies intimes et des esprits. L’orient est comme on s’en doutait, léger et tragique. L’auteur nous fait traverser l’histoire du pays entre désillusion et folie vengeresse. Javad Djavahery, en homme complexe, a des idées simples. Ou l’inverse. Il nous conte magnifiquement la vie.
Javad Djavahery, Ma part d’elle, Gallimard, 185 pages, 16,50 euros.
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