Valognes, la fermeture des urgences crée l'agitation

Publié le 27/08/2015
« Cette décision (de fermeture des urgences) n’a pas été prise pour des raisons d’économie mais par manque de médecins », assure Vincent Kauffmann, le directeur de l’agence régionale de santé (ARS) de Basse-Normandie, à propos de la décision de fermer les urgences du CH de Valognes (50) du 6 au 15 août dernier. Dans les trois cas de fermeture dans la région, les patients ont été orientés vers de plus grands hôpitaux situés à un peu plus d’une vingtaine de kilomètres : Cherbourg pour les malades de Valognes, Romans pour ceux de Saint-Vallier et Saint-Étienne pour ceux de Firminy. L’Association des médecins urgentistes de France (Amuf) évoque un scandale. Elle explique avoir alerté tous les gouvernements depuis quinze ans. Et d’enfoncer le clou en précisant que rien n’a été fait. « Nous sommes passés de 12 millions de passages dans les services d’urgence en 2012 à plus de 18 millions en 2014. » Quant à Avenir hospitalier, il s’interroge : « Combien d’hôpitaux, de services en France sont-ils aujourd’hui placés en dépendance totale de l’intérim médical et du manque chronique d’effectifs médicaux notamment pour les spécialités à permanence de soins. »

Après la manifestation du 22 août à Valognes réunissant plus de 2 000 personnes pour exprimer leur opposition à la fermeture, la ministre de la Santé Marisol Touraine a répondu dans un courrier au maire (DVD) de Valognes Jacques Coquerel, « qu’aucune considération budgétaire n’est entrée en ligne de compte dans les décisions de suspension d’activité ». Son courrier a d’ailleurs été lu pendant la manifestation de Valognes.

Source : lequotidiendumedecin.fr