Complémentaires : la taxe Covid « risque de peser très fort » sur les entreprises, alertent les institutions de prévoyance

Par
Publié le 02/10/2020

Crédit photo : S.Toubon

Alors que le gouvernement a confirmé le principe d'une contribution des complémentaires santé à l'effort de guerre face au Covid, le Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP) a tiré la sonnette d'alarme ce vendredi 2 octobre. La « contribution exceptionnelle » imposée par l'État en contrepartie des économies sur le remboursement des soins pendant le confinement « risque de peser très fort sur les entreprises et les salariés », au point de « renchérir le prix des contrats collectifs santé », s'est inquiétée la déléguée générale Marie-Laure Dreyfuss. 

Actée dans l'avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), cette « taxe Covid » représentera un effort d'un milliard d'euros l'an prochain et 500 millions d'euros en 2022, des ponctions réaffectées à l'assurance-maladie. Le CTIP déplore les modalités de cette contribution, qui ne prend pas en compte les spécificités du contrat collectif – son cœur de cible –, déjà taxé à 40,5 % par l'État. 

Pas de cagnotte! 

Dénonçant une « iniquité devant l'impôt », le CTIP milite pour une taxe « à la carte », avec un taux progressif fondé sur les résultats en santé des entreprises, différemment percutées par le Covid (hôtellerie, restauration, aéronautique, etc.). 

Les IP se défendent enfin d'avoir constitué une quelconque « cagnotte » à la faveur du confinement. Au contraire, plaide Marie-Laure Dreyfuss, les pertes de cotisations en santé des IP « sont évaluées à 600 millions d'euros pour le premier semestre 2020 », dont 50 % sont « définitivement perdus » à cause de la crise économique.


Source : lequotidiendumedecin.fr