C’est voté, les femmes pourront avorter jusqu’à quatorze semaines de grossesse, sans même avoir un délai de réflexion. Courage pour ceux qui devront effectuer cet acte. Grande victoire pour les féministes. Dans un tweet rédigé avec une orthographe inclusive la députée Albane Gaillot parle de jour important pour les femmes. Christophe Castaner lui, parle de progrès.
Mais au fait, pour qui est le progrès ? Pour les médecins à qui l’on va demander de tordre, couper, broyer des fœtus de 100 jours ? Qui pense aux conséquences psycho-affectives chez ces médecins qui reviennent à la maison les épaules voûtées, le cœur contrit parce qu’ils ont fait exactement le contraire de ce pour quoi ils se sont engagés ?
Pour les femmes désorientées et perdues devant un état de grossesse et à qui l’on n’a même pas laissé ne serait-ce que deux jours de réflexion avant l’IVG, Je connais bien, en tant que médecin, toute la souffrance induite par un avortement.
Pour le fœtus, être sensible, dont on interrompt l’histoire en lui refusant le droit de vivre tout simplement ? Quel progrès ? Un embryon, un fœtus humain est un petit d’homme. Ce n’est pas une simple chose qui dépend du projet de ses parents. C’est une vie unique, respectable et sacrée. Allonger le délai de l’avortement et le porter à quatorze semaines, c’est-à-dire, 98 jours, c’est le contraire d’un progrès. C’est une régression pour la médecine, les femmes et les enfants à naître.
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