Il y a quelques mois, la pandémie Covid19 nous donnait ici (« Le Quotidien du Médecin du 5 mai 2020 : « Déconfinement : réhabiliter les sanatoriums et les vertugadins ?» ), l’occasion de suggérer la réouverture des sanatoriums, reconvertis en « coronatoriums » pour accueillir et isoler temporairement patients infectés et sujets contacts. En lieu de quoi, on nous impose – entre une deuxième vague qui n’en finit pas et une troisième qui se profile — une reconduction allégée d’un confinement pour tous, déguisé en couvre-feu de fin d’année, en nous précisant que c’est dans les lieux clos, confinés, que le virus se transmet le mieux…
Il faudra quand même qu’on nous explique pourquoi il est plus simple de confiner 70 millions d’habitants depuis bientôt un an – avec des règles aussi complexes qu’élastiques et une multitude d’exceptions (sortir son chien, etc.) qui font que ça ne marche pas — que d’enfermer pour deux petites semaines les quelque 10 000 nouveaux détectés chaque jour dans des hôtels réquisitionnés qui s’en trouveraient au passage rentabilisés, avec suivi médical et infirmier bien sûr, proches et contacts dans l’hôtel d’en face. Ce serait contraire aux libertés garanties par notre Constitution ? Évidemment, les Jean-Luc, Marine et autres Clémentine vont hurler avec les loups, mais la fin justifie les moyens et il ne semble pas bien compliqué qu’un décret ou une ordonnance Présidentielle en prenne la décision.
Confinons les malades, pas les sujets indemnes !
En un mot, confiner les malades et non les sujets indemnes, comme cela s’est toujours fait dans les grandes épidémies (peste, lèpre, etc.), pour libérer le reste du monde et laisser reprendre la vraie vie, en maintenant les gestes barrière pendant quelques mois. Puisqu’on dispose maintenant de tests de toutes sortes à profusion, le moment est venu d’inverser la vapeur.
Et que dire, au fait, des Français guéris du Covid19 (162 130 au 26 novembre 2020, ça commence à faire un paquet), immunisés pour 6 à 9 mois minimum, qui ne risquent plus rien et n’exposent plus personne ? (le signataire en fait partie !) Il est tout à fait licite de leur rendre la liberté et même de les affranchir du port du masque, voire de leur proposer d’aider des malades en phase « chaude » s’ils le peuvent, portage des repas et entretien des coronatoriums par exemple. Ces exceptions donneraient un mauvais exemple au reste des citoyens ? Il suffira de les équiper d’un badge « Covid free »
Vous souhaitez vous aussi commenter l'actualité de votre profession dans le « Quotidien du Médecin » ? Adressez vos contributions à jean.paillard@lequotidiendumedecin.fr.
Exergue : Les Français guéris, immunisés pour 6 à 9 mois ne risquent plus rien et n’exposent plus personne. Rendons leur liberté, affranchissons-les du port du masque, proposons-leur d’aider des malades
Appendicite et antibiotiques
La « foire à la saucisse » vraiment ?
Revoir la durée des études de médecine
Réformer l’Internat et les hôpitaux