Le COVID-19 a modifié de manière considérable notre manière de nous comporter en société. Nos politiques, afin de réduire la morbi-mortalité en rapport avec ce virus, ont pris certaines mesures qui ont un impact néfaste sur un plan social.
Dans un premier temps le confinement a majoré les états dépressifs de nos concitoyens, et dans certains cas ont favorisé la violence au sein des familles. Après le confinement, nous pensions être débarrassés des règles assez sévères concernant notre quotidien ; cela en ayant à l’idée que la propagation virale allait disparaître en début de la saison estivale. Malheureusement le virus est tenace et très actif. De ce fait, les pouvoirs publics ont décidé de la fermeture, des bars et restaurants.
Au Canada, outre ces fermetures, les rassemblements avec d’autres personnes que les membres de la famille sont interdits. En cas de non respect de ces règles, et sur dénonciation, tout canadien peut être verbalisé.
En parallèle, le télétravail est un outil qui devient de plus en plus développé dans ce contexte. De cette manière, il est possible pour les entreprises d’éviter les arrêts de travail intempestifs, mais aussi dans certains cas d’augmenter la productivité (il est plus culpabilisant pour le salarié de ne pas travailler plus en étant à la maison).
Au final, le COVID-19 est une épreuve supplémentaire pour les Français qui doivent appliquer des règles strictes et changer leur mode de vie, et ce au quotidien.
Il est probable que cette virose va contribuer à augmenter le nombre de patients dépressifs. Le repli de nombreux concitoyens du fait de telles mesures va également être le moteur d’un individualisme plus féroce. Espérons que nous ne prendrons pas des mesures similaires à celles du Canada où la délation est permise.
Le COVID-19 a changé totalement notre vision des sociétés, et a permis également de mettre en avant ses travers, du fait de balbutiements répétés des dirigeants qui prennent des mesures pas nécessairement efficaces ou appropriées. Les plaies induites par cette affection seront difficiles à panser, et il est probable que nos peurs seront exacerbées. Comme quoi, un minuscule virus peut être un élément liberticide au sein de nos sociétés !
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