Dès les soupçons d’épidémie, le grand poète Doron Whali s’auto-confina dans sa thébaïde, et bien qu’il s’agisse du célèbre phare d’Aïole, il serait plus approprié de parler d’immersion totale, car il y stocka de quoi vivre six mois sans montrer à quiconque d’autre qu’à l’océan, le bout de son nez.
Au bout de trois mois il commença à ressentir une gêne à l’inspiration, une anomolie (incapacité de sentir le rôle d’un mot dans une phrase) et des engelumes (engelures sur les doigts qui tiennent la plume).
Son éditeur l’appela :
-Doron… Qu’est-ce qui t’arrive ?.… J’ai les derniers poèmes que tu m’as envoyés par mail… C’est insipide et sans relief !…
-Je sais… La boîte d’intérim qui m’a envoyé ma muse, vient de m’appeler… Elle a été testée positive au Covid !
-Non c’est pas vrai !… Je t’envois un hélicoptère avec une équipe de réanimation !
-Non, surtout pas !… La muse pourrait être incriminée dans cette histoire…
-Et alors ?!
-Tu ne sais pas ce que c’est, toi !… Mais une muse, c’est sacré !… Elle doit bénéficier d’une immunité totale… C’est dans le contrat tacite qui nous lie aux muses… J’ai bien vu que c’était une débutante, mais je ne voudrais pas la stigmatiser pour le reste de sa carrière… Publie-moi sous un pseudonyme et mets-moi en tête de gondole dans les supermarchés au milieu de qui tu sais… Ça va faire un tabac !
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