C'est un mauvais débat que de réduire la féminisation de la profession à une problématique anti féminine(iste). Même si certains vieux doyens machistes ont tenu il y a un moment déjà des propos imbéciles. On ne peut nier que l'absence de parité comme dans d'autres domaines, n'aboutisse à des soucis dans l'exercice de la profession notamment en libéral. Car même si les jeunes internes (hommes) ont des critères de vie qui font une part plus belle à leur développement personnel et sportif que leurs aînés, on ne peut que constater que ce sont les femmes même féministes qui font les enfants, ne souhaitent pas négliger leur vie de famille et s'y investissent plus.
La féminisation ne sera pas un souci quand les femmes feront les mêmes horaires que les hommes, s'occuperont un peu plus de leur famille et de la maison, que les spécialités comme l'orthopédie, la réanimation, la neurochirurgie, la proctologie chirurgicale etc. ne seront pas exclusivement masculines. Dans ma région quand un généraliste homme de 65 ans et plus part enfin en retraite, il est remplacé en moyenne par trois femmes médecins !
Alors on fait quoi ? On attend que Mme Rousseau soit au pouvoir ou on ouvre plus (beaucoup plus) le numerus clausus et qui sait avec un quota paritaire ? Le dogmatisme et le « moi j'en ai bavé et j'en suis fier » n'ont jamais soigné les patients qui ont besoin de soins, hommes ou femmes, mais en quantité suffisante. Et je n'ai pas parlé de la rémunération…
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