Le dodu virus et sa couronne d'épines christiques sont une virgule dans le nez de la science. Toutes les pythies qui se sont prononcées en s’auto-contredisant et s'écharpant entre elles au nom de la vérité scientifique bénéficieront de l’oubli collectif. Tous les drames et leurs acteurs finissent par passer à la trappe, engloutis dans les déchirures de la mémoire traumatique. On découvre, sidérés, atterrés, que la nouvelle religion baptisée « Science » n’est pas toute-puissante. Ses ARN messagers ne changeront pas la face de l’ADN, contrairement aux biotechnologies qui savent modifier le patrimoine génétique de l’Homme et bricoler son génome.
Pendant que l’empereur Codiv gélifie la pensée, démantèle le temps, sape les liens, et impose une néo-économie fondée sur le numérique, les virus démontrent que nous sommes dépassés, incapables de les contrôler, affolés par leurs mutants. Les pandémies sont prévisibles, pas les virus malins.
Fort de ce constat, comment sera-t-on capable d’anticiper et de gérer les conséquences des biotechnologies et des biosciences sans limite, prises dans la compétition scientifique dont les enjeux sont capitaux pour gagner la guerre économique mondiale ? Comment le monde se prépare-t-il aux mutants « trans-sur-hyper humanistes » qui se concoctent, sous omerta, dans les éprouvettes des laboratoires hautes technologies à coups d’embryons et de cellules fœtales ? Le péril majeur est le silence, la non-pensée. Qu’est-ce que le bien commun qui fleurit sur toutes les bouches pour valider les expérimentations ? Est-il le bien humain ?
Une société sidérée
Comme pour le Covid, la société se réveillera ébahie, sidérée. L’artificiel concurrence le naturel, quitte à l’évincer, il est grand temps de se préparer aux mutations. L'Éthique est à temporalité, géographie et économie variables.Au prétexte d’une évolution sociétale, la PMA et la GPA, épiphénomène concernant moins de 1 % de la population, embolise et parasite tous les débats pour entrer dans les mœurs.
La suppression de la clause de détresse pour les IVG, l’extension des IMG pour motif psychosocial qui autorise l’euthanasie de fœtus viables, sans raison médicale, l’autorisation de GPA s’étend dans de nombreux pays, juridiquement incontournable en France au nom de l’égalité femmes hommes, les concepts de chances et droits ayant été rayés du paysage.
Des pratiques considérées il y a peu de temps comme hors-nature et contre-nature se banalisent. Même le Vatican panique et cède, promulguant un décret oxymore voté à l’unanimité. Ses têtes branlantes et chenues acceptent moralement les recherches qu’elles jugent immorales : « Il est moralement acceptable d’utiliser des vaccins contre le Covid-19 pour lesquels des lignées cellulaires provenant de fœtus avortés ont été utilisées dans le processus de recherche et de production », justifiant « la coopération du mal » au nom de la santé publique.
Conclusions, la fabrique de fœtus doit tourner à plein régime pour sauver nos anciens, la fin justifiant les moyens illicites. La mémoire étant l’oubli, il est urgent de penser et de sortir du déni : quelle humanité voulons-nous pour demain ?
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Exergue : La mémoire étant l’oubli, il est urgent de penser et de sortir du déni : quelle humanité voulons-nous pour demain ?
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