Le ministre de la Santé en quelques dates…
ars Avril mai 2020 : Quelques propos du ministre de la Santé au sujet du masque, extraits de déclarations publiques faites à l’acmé de l’épidémie (diffusées récemment dans l’émission « quotidien » de Yann Barthes) – « ça ne sert à rien de porter un masque c’est même contre-productif », – « il ne faut pas en porter », – « en population normale, moi j’ai jamais porté le masque depuis le début de l’épidémie », – « L’usage du masque en population générale n’est pas recommandé et pas utile », – « je n’ai aucune raison d’en porter », – « parce que d’un point de vue sanitaire ça ne sert à rien ».
Septembre 2020 : changement de directives gouvernementales : « il faut porter le masque, même dans la rue et en cas de manquement, amende. »
De fait, aujourd’hui, Monsieur Véran en porte un, même dans les émissions de radio. Que s’est-il passé entre-temps dans la tête du ministre ? Total mystère puisqu’il est resté coi sur le sujet. Évidemment, quand on change de chemise, on n’a pas besoin de se justifier. En « population générale », quand on change radicalement d’avis, il est d’usage et c’est la moindre la moindre des politesses d’expliquer pour quelle raison on le fait.
Alors, a fortiori, quand on est ministre, et que toute une population a les yeux rivés sur vous, de toute évidence, on doit s’expliquer. C’est d’ailleurs ce type de changements de position à l’emporte-pièce qui font que les Français finissent par ne plus rien comprendre.
J’ai écrit en juin dernier une lettre à l’attention de Monsieur Véran intitulée : « Des réponses auxquelles le ministre doit répondre. » parue sur le Quotidien du 16 juin 2020, courrier des lecteurs. Monsieur Véran est souvent en photo dans les premières pages du journal. Mais probablement ne le lit-il jamais, car je suis toujours dans l’attente de son retour…
Aujourd’hui, je remets la lettre ouverte dans une lettre fermée que j’expédie derechef, avenue de Ségur. Ira-t-elle encore au panier ou aurais-je une réponse ? Entre les gens d’en haut et ceux d’en bas, il y a si peu de passerelles que même la poste ne peut rien pour y remédier.
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