Au nom de la liberté individuelle et de la « libération de la femme », une « élite » considère que l'on doit s'affranchir de toutes les règles sociales, de toute morale et recomposer la société sur de nouvelles bases. C’est une perversion de la République car le peuple est complètement mis hors course. Les lois passent en catimini et ne soulèvent pas de contestations de la part des hommes politiques qui se disent attachés aux droits de l’enfant, à la liberté de conscience.
En 2020, une loi fait passer les délais de recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) de 12 à 14 semaines. Le 1er août 2020, l’Assemblée Nationale légalise l’interruption médicale de grossesse (IMG) jusqu’à l’heure de son terme. Pour Michel Onfray : « C’est une loi digne du régime nazi qui autorise un avortement qui est en fait un infanticide. Il suffit d’invoquer une « détresse psycho-sociale », autrement dit un caprice, une déprime, un doute… pour justifier une IMG. Dans notre société, il vaut mieux être un chat maltraité, c’est passible de prison, qu’un enfant à qui on va pouvoir légalement infliger la peine de mort. »
Le précédent belge
En avril 2021, l’Assemblée Nationale propose de légaliser l’euthanasie. La loi prévoit notamment que « toute personne capable majeure, en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable (…) lui infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu’elle juge insupportable », peut demander une « assistance médicalisée » permettant « une mort rapide et sans douleur ». L’euthanasie est le mot caché de cette proposition de loi, le mot n’y apparaît nullement.
Cette loi s'inspire largement de la loi belge sur l'euthanasie promulguée en 2002. Au début, les demandes répondaient à des maladies graves et incurables. Mais il y a des dérives, des demandes concernent des troubles mentaux (dépression), cognitifs (Alzheimer), des personnes âgées qui souffrent de DMLA ou d'incontinence qui sont des maladies incurables mais non mortelles. On cite le cas en 2018 de cette euthanasie pratiquée sur une femme souffrant d'une maladie dégénérative, sans son accord et sans suite judiciaire.
Pour Marie de Hennezel qui est une grande dame : « Légaliser aujourd’hui l’euthanasie, ce serait obscène » . Et pour Michel Houellebecq : « Une civilisation qui légalise l’euthanasie perd tout droit au respect » Les évêques se sont indignés. Le Conseil de l’Ordre des Médecins s’est élevé contre ce projet de loi. Mais… l’idéologie régnante nivelle tout.
Parallèlement à cela, ils sont en train de discuter de la suppression de la clause de conscience pour les médecins, ce qui est très grave. Ces prises de position anti-humaines (donc hors éthiques et morales) sapent petit à petit tout le champ des valeurs occidentales. Notre combat n'est pas seulement économique, sur le CAC 40, mais surtout sur les valeurs. En refusant les valeurs portées par les chrétiens, ces lois font le lit de l’islamisme qui avance masqué malgré les attentats.
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Exergue : Ils sont en train de discuter de la suppression de la clause de conscience pour les médecins, ce qui est très grave
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