Les études de médecine et l’internat ne sont plus adaptés pour faire face à la désertification. De plus les hôpitaux sont en crise car suradministrés.
Une seule filière après la première année est souhaitable. Sélectionner les étudiants sur des connaissances rigoureuses et non sur le wokisme permettrait d’éviter l’abandon en cours de cursus des moins motivés.
L’internat n’est plus régional mais national. Il est « donné » à tous les étudiants. Beaucoup de couples doivent se séparer ou renoncer à leurs préférences dans le choix de leur spécialité s’ils veulent vivre ensemble. La qualité irrégulière des stages et le manque d’encadrement hospitalier avec un senior pour trois internes ne permettent pas de bien les former.
Imposer une 4e année d’internat (décision prise pour lutter contre les déserts) est une faute d’autant qu’aucune organisation n’a été mise en place depuis deux ans. Faire dix ans d'études pour être médecin généraliste, c’est trop long. De plus beaucoup de médecins exercent une sous-spécialité et non la médecine générale. Ils n’iront pas dans les déserts. Le système devra donc être réformé.
100 000 postes administratifs en surnombre dans les hôpitaux devraient être remplacés par des soignants !
Mon Ordonnance : faire une seule filière pour les études de médecine. Sortir la MG de la filière de l’internat avec un choix optionnel en 5e année, suivi de deux années de stages internés. Cela formerait 4 000 médecins de plus chaque année.
L’hôpital est en crise car suradministré
Des dizaines de milliers de lits ont été supprimées pour appliquer la politique de la T2A, l’hôpital à flux tendu. Avec le développement de l’ambulatoire on ne manque pas de lits. En effet, nombre de lits comme de services d’urgences et des blocs opératoires sont fermés par manque de personnels. Les praticiens des CHU ne peuvent plus accomplir la triple tâche, soins, enseignements, recherche avec le poids administratif qui multiplie les réunions et les obligations non soignantes.
Avec 36 % d'administratifs contre 22 % en Allemagne, ce sont 100 000 postes administratifs en surnombre dans les hôpitaux. Il vaudrait mieux les remplacer par des soignants !
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