Abonné depuis plus de vingt ans au « Quotidien du médecin » , je n'ai jamais pris la peine de participer à la rubrique « courrier des lecteurs », jusqu'à ce jour, où je ne puis m'empêcher de faire part de mon indignation face aux allégations de notre confrère belge à l'encontre du Dr Patrick Mongeard. En effet, au cours de mon exercice professionnel de la gynécologie obstétrique, j'ai eu l'occasion d'être confronté à des situations de polyhandicaps, voire de fins de vie, et ai pu me forger une opinion sur ces questions, qui correspond point par point aux propos relatés par le Dr Mongeard dans sa réponse du 28 octobre dernier.
Son article rappelle clairement le manque d'information du public, voire des professionnels de santé sur les termes de la loi Claeys-Leonetti, que la pratique d'une sédation profonde et continue demande plus de temps, d'énergie et d'humanité que d'encadrer une demande de suicide assistée, pratique à laquelle seuls 3 % des médecins belges participent et 98 % des médecins français interrogés sont opposés, et que l'instauration des pratiques d'euthanasie s'est accompagnée d'un ralentissement du développement des structures de soins palliatifs.
À l'heure ou le conseil national de l'ordre s'est interrogé et prononcé sur sa position quant au débat national amorcé sur ces questions, je tiens à apporter mon entier soutien aux propos du Dr Mongeard et pense pouvoir me faire ainsi l'écho de l'avis de bon nombre de confrères de notre pays.
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