Nos autorités de tutelle ont pris la décision il y a quelques semaines de cela de confiner pour la deuxième fois les Français. Cette notification a fait grincer quelque peu les dents de certains commerçants, intermittents du spectacle, restaurateurs…
Conscient des conséquences sur ces professionnels, le gouvernement a pris la décision de les indemniser. Bien entendu cette manne charitable a été acceptée sans sourcilier par l’ensemble de ces protagonistes ne pouvant plus vivre du fait de l’interdiction de leur pratique.
En parallèle, la SNCF, consciente d’une fréquentation moins importante sur les TGV (les déplacements ne sont limités que sur la région d’origine), a pris la décision par la voix de son directeur de supprimer 80 % des trains interrégionaux. Cela est essentiellement dû au fait qu’il est important de penser avant tout à la rentabilité de cette entreprise publique.
Or donc, il y a quelques jours de cela, j’ai dû me déplacer vers Paris, et dans ce contexte j’ai dû m’accommoder d’horaires particuliers depuis Perpignan (un seul TGV par jour). Pour l’aller, aucun problème avec un train à 70 % rempli, et des contrôleurs en grand nombre pour nous recontrôler (nos titres de transports avaient déjà été vérifiés avant d’arriver sur les quais (filtre en entonnoir).
Mauvais exemple
Le plus triste a été le retour. Le train était bondé, et une partie des wagons n’était pas opérationnelle, sans que nous sachions réellement les raisons de cette impossibilité d’utilisation de ces compartiments. Comment peut-on accepter que les usagers de la SNCF puissent être amassés dans des wagons comme des bestiaux ; cela sans aucune considération particulière.
Alors que nous ne cessons de fustiger certains commerces ou certaines pratiques culturelles qui favorisent un développement du Covid-19, nous acceptons sans sourcilier une situation qui ne peut que majorer le nombre de cas contaminés. Le plus injuste, c’est de voir que le mauvais exemple est donné par une entreprise considérée comme étant publique. Ce n’est pas en pratiquant de la sorte que nous pourrons avoir une vision en termes de santé publique satisfaisante.
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