Dans les années 1920, en Angleterre, l'aristocrate Vita Sackville-West et l'écrivaine Virginia Woolf, toutes deux éprises de liberté, ont vécu une passion scandaleuse qui a notamment inspiré à la seconde l'une de ses œuvres maîtresses, « Orlando ». C'est ce que raconte « Vita & Virginia », que Gemma Arterton (« Tamara Drewe », « Gemma Bovery »), séduite par le rôle de Vita, a décidé de coproduire, avec pour partenaire l'Australienne Elizabeth Debicki (« Gatsby le magnifique »).
De nombreuses répliques sont tirées directement de la correspondance des deux femmes. La jeune réalisatrice et coscénariste Chanya Button s'est concentrée sur l'évolution intime de ses deux personnages, sans chercher à percer l'énigme Virginia Woolf, ce qui était sans doute impossible. Malgré l'art des actrices, on reste un peu sur sa faim, d'autant qu'il faut être un fin connaisseur du groupe de Bloomsbury pour bien comprendre ce qui se joue dans l'entourage des héroïnes et la société de l'époque.
C'est aussi que la mise en scène est peu imaginative, comme intimidée par son sujet. Cela n'empêche pas d'apprécier un film aux décors et costumes qui réjouiront entre autres les admirateurs de « Downton Abbey », la grande référence actuelle en la matière.
Et aussi
Action-thriller avec « Anna », écrit et réalisé par Luc Besson (la nouvelle héroïne arme au poing, après Nikita et Lucy, est une espionne et top model incarnée par le mannequin russe Sasha Luss, tandis que le Britannique Luke Evans joue un espion et assassin du KGB, au début des années 1990 ; avec aussi Helen Mirren et Cillian Murphy).
Comédie avec « Premier de la classe », de Stéphane Ben Lahcene, sur un collégien qui est le roi des faux bulletins scolaires et qui a pour prof Michèle Laroque.
Entre polar et anticipation avec le Grand Prix du festival du film policier de Beaune, « Face à la nuit », de Wi-Ding Ho, tourné à Taïwan, trois nuits dans la vie d'un homme sur le point de commettre l'irréparable, racontées à rebours (futur, présent, passé).
Épouvante avec « Annabelle - La Maison du mal » (bien qu'enfermée, la poupée maléfique fait des siennes).
Animation japonaise avec « les Enfants de la mer », de Ayumu Watanabe : une jeune lycéenne, un garçon qui semble pouvoir communiquer avec les animaux marins, des événements surnaturels et un message écologique (à partir de 11 ans).
Et si l'on revenait aux fondamentaux ? Avec la rétrospective Chaplin, pour le 130e anniversaire de sa naissance, en 10 films et 3 courts métrages.