Un traitement par anti-arythmiques peut se révéler intéressant chez les patients atteints de fibrillation atriale paroxystique ou persistante. Néanmoins, de nombreuses études et plus récemment méta-analyses (4) ont échoué à démontrer un bénéfice clair, en termes de mortalité, en faveur d’une stratégie de contrôle du rythme sinusal versus un simple contrôle de la fréquence cardiaque.
> Cette stratégie doit donc être préférée chez les patients présentant les symptômes d’arythmie les plus gênants, en gardant à l’esprit que si le bon sens pousse à maintenir le rythme sinusal autant que possible, le ratio bénéfice/risque n'est pas clairement favorable à balancer avec le risque inhérent aux anti-arythmiques.
Dans ce domaine, depuis la relative disparition de la dronédarone en raison d’effets secondaires hépatiques graves, il reste peu d'options au praticien. Les bêta-bloquants sont les plus sûrs des anti-arythmiques, indispensables dans cette indication d’autant qu'ils participent au contrôle de la fréquence cardiaque et qu'ils limitent le risque d’insuffisance cardiaque. En l'absence de cardiopathie sous-jacente (en particulier ischémique) et en association systématique avec les bêta-bloquants, la flecaïne est une option intéressante. L'amiodarone, dans cette indication, doit être au maximum évitée en raison de ses complications. Enfin, aucun anti-arythmique n’est recommandé en cas de fibrillation atriale permanente.
Mise au point
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