Le bénéfice des bêtabloquants chez les patients présentant un infarctus du myocarde a été démontré à de multiples reprises. Ils sont ainsi devenus impératifs dans toutes les prescriptions des patients en post-infarctus. Néanmoins, les études sur cette classe datent toutes ou presque d’une période où la reperfusion coronaire était encore aléatoire et imparfaite.
Une récente analyse du registre international REACH(8) portant sur près de 40,000 patients semble démontrer, qu’au-delà de la première année, il n’existe pas de bénéfice des bêtabloquants sur la mortalité cardio-vasculaire.
Bien entendu, ces analyses excluent les patients présentant une fraction d’éjection abaissée et/ou des signes d’insuffisance cardiaque. Au-delà d’un an, le bénéfice porte essentiellement, comme pour les patients souffrant d’angor stable, sur l’amélioration de la qualité de vie et la réduction des symptômes angineux.
En pratique, il convient de maintenir le traitement aussi longtemps que possible en cas de bonne tolérance du patient mais garder à l’esprit, que l’arrêt après la première année, ne lui fait probablement courir aucun risque fondamental.
E3. SEXUALITÉ POST-INFARCTUS
• Il n’est pas rare que les patients ayant subi un infarctus du myocarde connaissent des difficultés sexuelles dans les mois qui suivent. Celles-ci sont fréquemment mises sur le compte de l’instauration d’un traitement par bêtabloquant, à tel point que certains patients refusent d’en prendre.
• En réalité, l’impuissance due aux bêtabloquants est rare (moins de 15 % des patients traités) et les difficultés rencontrées sont probablement multifactorielles en particulier psychologiques chez des patients très fréquemment atteints d’épisodes dépressifs plus ou moins marqués et vasculaires chez ces patients par définition athérosclérotiques.
• Rassurer et informer est donc nécessaire afin de maintenir une bonne compliance au traitement mais il convient de ne pas négliger la souffrance liée à une altération de la sexualité ; ainsi, une fois les patients revascularisés et à distance de l’événement, la prescription d’un inhibiteur de la phosphodiesterase de type 5 s’avère utile et sans risque.
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