Des masques, de l’eau et du savon mais surtout du bon sens. Voilà ce que nous rappelle le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) dans son avis publié en septembre 2015 suite à sa saisine par la Direction Générale de la Santé concernant la prévention des infections respiratoires aiguës dont la grippe.
On le sait, le vaccin n’a pas le vent en poupe : moins de la moitié des Français à risques se sont vaccinés contre la grippe l’an dernier. Par ailleurs, aucun vaccin ni traitement spécifique n’existent pour lutter contre les autres virus à tropisme respiratoire survenant durant la période hivernale. La prévention par des mesures barrières est donc nécessaire et indispensable.
Dans son rapport, l’HCSP souligne l’importance de l’hygiène des mains. Découverte en 1847, cette mesure reste incontournable que ce soit en milieu communautaire ou en milieu de soins. Mais si le désinfectant ou solution hydro-alcoolique est préconisé dans les établissements médicaux (en l’absence de souillures par des liquides biologiques ou de la poudre de gants), le lavage à l’eau et au savon dans les actes de la vie quotidienne restent prioritaires (éternuements, mouchages, avant les repas, après passage aux toilettes).
Ces mesures d’hygiène simple doivent être associé à du bon sens : réduction des contacts de la personne malade, désinfection des surfaces contaminées. Moins facile à mettre en application par la population générale, le port de masque anti-projection est pourtant recommandé depuis 2011 par l’HCSP en milieu communautaire dans les 36 heures après le début des symptômes. De la même façon, en milieu de soins, les pratiques restent inchangées depuis les recommandations de 2013 par la Société française d’hygiène hospitalière avec le port systématique de masque ou appareil de protection respiratoire par toute personne en contact avec un cas avéré ou suspect.
Le HCSP précise que ces mesures simples doivent être diffusées auprès du public par les professionnels de santé ainsi que par des campagnes d’informations. La transmission de ces règles d’hygiène passe aussi par les établissements scolaires et l’éducation parentale.
Concernant la grippe, bien que de nouvelles études aient mis en évidence une diminution de l’excrétion virale sous oseltamivir à dose curative, le risque de transmission n’est pas pour autant modifié. Ainsi, selon les recommandations de 2012, les patients à risque de complication symptomatiques ou en contact avec un cas avéré ou très suspect de grippe doivent recevoir dans les 48 premières heures des antirétroviraux.
Le HCSP réitère ses recommandations antérieures sur l’importance de la vaccination des populations à risque élevé de grippe compliquée, de leur entourage proche ainsi que des professionnels de santé. Elle souligne par ailleurs la nécessaire promotion de cette vaccination aux personnes éligibles afin d’enrayer la baisse préoccupante de la vaccination.
1- Haut Comité de santé publique : http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=521
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