Allogreffes méniscales
Il s'agit de la greffe d'un ménisque prélevé sur un donneur décédé lors d'un prélèvement multi-organes. Le greffon fait l'objet d'un contrôle bactériologique et virologique mais il n'est pas irradié et son implantation ne nécessite pas de traitement immunosuppresseur pour le receveur (18).
› L'intervention peut se réaliser sous arthroscopie au cours d'une hospitalisation de 24 à 48h. L'appui est strictement interdit pendant un mois puis est repris progressivement pendant les quinze jours suivants. La rééducation est débutée immédiatement sur arthromoteur.
› Cette intervention est réservée à des sujets de moins de 50 ans, ayant subi une méniscectomie (400 000 interventions/an en Europe) et présentant une arthrose symptomatique. Le genou atteint doit être stable et ne doit pas présenter de défaut d'axe.
Les résultats sont bons dans 85 % des cas en termes de fonction et de qualité de vie mais une étude prospective randomisée est nécessaire pour les confirmer. La Société Française d'Arthroscopie a débuté ce travail dans le cadre d'un STIC (Soutien aux Techniques Innovantes et Coûteuses) dont les premiers résultats devraient être obtenus dans le courant de l'année prochaine.
Injections intra-articulaires de cellules souches (stromales) autologues
Ces dernières années, de nombreuses publications ont fait état de l'intérêt des injections intra-articulaires de cellules souches (stromales) autologues. Chez le lapin, l'arthrose expérimentale du genou induite par la méniscectomie peut être ralentie par l'injection de cellules souches (19). Dans le groupe traité, on assiste à surexpression de collagène II (caractéristique du cartilage non arthrosique) et à une diminution de l'expression du collagène I (normalement exprimé dans le cartilage arthrosique) et des métalloprotéinases MMP1 et MMP3.
› Une étude européenne de phase I chez l'homme (ADIPOA) vient de débuter. Elle consiste à injecter chez des patients atteints d'arthrose sévère du genou, des cellules stromales autologues dérivées d'adipocytes. Les adipocytes sont prélevés dans la graisse abdominale du patient et l'expansion des cellules stromales est réalisée ex-vivo (on utilise pour cela la capacité des cellules stromales d'ahérer aux supports plastiques, ce qui permet de les séparer des adipocytes). Plusieurs concentrations de cellules stromales autologues sont utilisées (2,10,50 x 106/5 ml de serum-albumine humaine à 3.6 %.
L'objectif principal de cette étude est de montrer la faisabilité de la technique chez l'homme, son innocuité et le bénéfice éventuel sur la douleur et le handicap fonctionnel au cours du suivi à un an.
Un autre essai du même type est en cours pour la prévention de l'arthrose du genou post-méniscectomie.
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