Obligation triennale

L'agence du DPC se prépare à un afflux d'inscriptions en 2019

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Publié le 31/01/2019
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Les professionnels de santé libéraux jouent le jeu du développement professionnel continu (DPC). D'après les chiffres de l'agence nationale (ANDPC), le nombre de professionnels inscrits individuellement en 2018 a augmenté de 12 % – soit 156 922 dont 48 944 médecins. Quelque 17 000 médecins sont des nouveaux engagés par rapport à 2017.

La hausse concerne aussi le nombre d'inscriptions (+14 % sur un an). Sur les 210 434 inscriptions enregistrées, 88 207 concernent les médecins (+ 9 %). « Cela veut dire qu'on entend parler du DPC », s'est félicitée Michèle Lenoir-Salfati, directrice générale de l'organisme. Malgré la « mayonnaise » du DPC qui prend, 38 % des médecins libéraux seulement se sont engagés dans ce dispositif fin 2018. Or, la première échéance de l'obligation triennale intervient au 31 décembre 2019...   

« Nous avons vu changer les comportements par rapport au DPC2019 doit être gérée finement pour ne pas avoir de difficultés en termes budgétaires », a souligné la directrice générale de l’ANDPC, qui s'attend à un afflux d'inscriptions. Pour cette année, le budget primitif alloué au DPC est de 180,7 millions d'euros dont 87,6 millions pour les médecins. Cette enveloppe sera réévaluée en cours d'année, en fonction de la montée en puissance des inscriptions.

Leviers

Pour éviter l'épuisement de l'enveloppe fin 2019, les sections professionnelles gèrent au plus près les coûts de formation. Les forfaits attribués aux médecins n'ont pas été augmentés. Sur les 21 heures prises en charge par médecin, l'agence indemnisera les actions présentielles (formation continue, EPP ou gestion de risque) à hauteur de 45 euros par heure à partir d’au moins trois heures consécutives. Pour les actions non présentielles, la participation est de 22,50 euros par heure.

En cas de nécessité, le principe de fongibilité des enveloppes entre professions a été acté. « Nous avons eu un consensus pour réattribuer les montants nécessaires aux enveloppes menacées de s'éteindre. L'année dernière, nous l'avons fait pour les infirmiers et les kinés. La section des médecins a préféré la liste d'attente au lieu de la réattribution budgétaire », explique Eric Haushalter, président de l'organisme. Une réserve exceptionnelle de 14 millions a été prévue. « Ils vont nous être très utiles cette année », a reconnu Michèle Lenoir-Salfati. 

Loan Tranthimy
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Source : Le Quotidien du médecin: 9720