L'enseignement par simulation est devenu est outil pédagogique incontournable et se révèle particulièrement adapté à l'apprentissage de la gynécologie obstétrique.
Tout d'abord, concernant le toucher vaginal, il semble assez évident que l'apprentissage sur mannequin est souhaitable avant de commencer à examiner des patientes. Non seulement cela va dans le sens d'un plus grand respect des femmes, mais cela permet aussi de mieux appréhender les différents repères anatomiques, grâce notamment aux systèmes combinant un mannequin de bassin basse fidélité à un simulateur virtuel informatisé en 3D. Notons qu'il existe également des simulateurs pour l'examen sénologique.
Ensuite la pratique de l'obstétrique requiert des compétences techniques mais aussi la capacité à collaborer en équipe pluridisciplinaire, le tout le plus souvent dans un contexte d'urgence. La simulation permet l'enseignement de tout cela, grâce à des bassins d'accouchement proposant un apprentissage des manœuvres obstétricales et des extractions instrumentales, et à des simulateurs de haute technicité pour la gestion de situations de crise en salle d'accouchement.
La simulation s'applique aussi dans de nombreux autres domaines de cette discipline large qu'est la gynécologie obstétrique : échographie gynécologique et obstétricale, chirurgie gynécologique, procréation médicalement assistée. Sans oublier la dimension humaine, qui est au cœur de la pratique et dont la transmission peut se faire par jeux de rôles : annonce d'un cancer, urgence obstétricale, diagnostic prénatal.
Gynécologue-obstétricien, CHU de Strasbourg
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