DEUX MOIS après avoir lancé son mot d’ordre de contestation tarifaire, en invitant les généralistes à appliquer avant l’heure le C à 23 euros, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) fait le bilan de cette action et met en place une cellule d’aide aux médecins en conflit avec leur caisse primaire. « Les caisses prétendent que les médecins sont peu nombreux à coter à 23 euros, indique Michel Chassang, président de la CSMF. Mais nous sur le terrain, nous constatons l’inverse. » Le patron de la Confédération n’est pas en mesure de chiffrer précisément le nombre de médecins qui le suivent sur ce terrain, mais il assure que la CSMF reçoit « entre 20 et 30 courriers par jour » de la part de médecins qui se plaignent de pressions, voire de menaces des caisses, pour tenter de les dissuader de continuer dans la voie de la contestation tarifaire. « Les caisses n’ont pas le droit de ne pas rembourser une consultation à 23 euros, assène Michel Chassang, elles doivent au minimum rembourser le patient sur la base de 22 euros. » Le patron de la CSMF assure en outre que sa centrale est prête à rendre publics les noms de ceux qui, au sein des caisses, « se livrent à des menaces à l’encontre des médecins ». La CSMF est également bien décidée à déposer un recours devant le tribunal des affaires de Sécurité sociale (TASS) pour chaque refus de remboursement.
Et pour montrer sa détermination, la CSMF met en place un dispositif d’aide à l’attention de tous les médecins aux prises avec leur CPAM. Dans cet esprit, la confédération a créé une adresse mail (sos-caisses@csmf.org) à laquelle les médecins peuvent écrire pour signaler toute pression ou tentative d’intimidation des caisses, ainsi que tout refus de remboursement d’un patient à la suite d’une cotation à 23 euros. « Nous apporterons à chaque médecin une aide individuelle adaptée », conclut Michel Chassang pour qui l’attitude des caisses s’assimile à « un odieux chantage. Elles ne respectent pas leurs engagements, et sont très mal placées pour donner des leçons ».
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