Le centre national de gestion (CNG) a ouvert lundi 18 juillet sa plateforme CELINE, permettant aux candidats des dernières épreuves classantes nationales (ECN) de simuler leurs pré-choix de spécialité et de ville d'internat.
Le principe de cet amphi virtuel est simple. Le CNG publie une carte du nombre de postes à pourvoir dans chaque spécialité et chaque subdivision. De son côté, chaque étudiant formule des vœux. En fonction du rang obtenu aux ECN et des vœux déjà réalisés par les candidats selon leur rang de classement, l'étudiant a une visibilité immédiate des postes restants à pourvoir.
Le nombre de vœux est illimité, mais seul le premier est visible par les autres candidats dans l'amphi virtuel. Les phases de simulation sont ouvertes jusqu'au moment du choix définitif qui démarrera le mardi 30 août et terminera le lundi 19 septembre. Chaque jour, 549 internes seront appelés à participer à la procédure nationale de choix selon leur rang de classement.
Le CNG a publié les pré-choix des 10 premiers classés. Ainsi, le major Maxime Teisseyre a choisi néphrologie à Montpellier où il a effectué ses études, le second, cardiologie et maladies vasculaires en Ile-de-France et le troisième, ophtalmologie à Toulouse. Les rangs limites de 2015 ont également été ajoutés permettant aux candidats d'avoir une petite idée des postes qui leur seront accessibles selon leur classement. À titre d'exemple, l'an dernier, l'ophtalmologie, très prisée, était la première spécialité à avoir pourvu l'ensemble de ses postes après le choix du 2 522e classé aux ECN.
Le flou sur les sous-spécialités de la chirurgie générale
« Le concept de CELINE est excellent, mais le point noir est que l'on ne connaît pas le nombre de sous-spécialités de la chirurgie générale qui s'apprête à être filiarisée », explique Marc Lenfant, un ex-D4 de Lyon-Est, qui a alerté le « Quotidien ».
Les étudiants ayant mentionné chirurgie générale comme premier vœu ont été invités à préciser la sous-spécialité souhaitée parmi les neuf proposées*. « J'ai contacté l'ARS d'Ile-de-France afin de connaître le détail, sans succès », précise-t-il. À titre d'exemple, en Ile-de-France, 59 postes de chirurgie générale sont ouverts, 15 étudiants ont précisé vouloir se spécialiser en chirurgie plastique, reconstructive et esthétique. Toutefois, en se référant à la distribution des postes des années précédentes, « le nombre de postes était plus restreint. Des étudiants pourraient se retrouver hors flux et n'obtiendraient peut-être pas la spé souhaitée », détaille-t-il.
Face à ce constat, cet ex-D4 a créé une page Facebook pour permettre aux étudiants de se coordonner dans leur pré-choix seulement en chirurgie générale. Une centaine de personnes sont déjà inscrites. « La page a deux missions, s'assurer que les étudiants sont sûrs de leur choix, et relancer les personnes hésitantes afin d'éviter des situations où des étudiants se retrouveraient hors flux », conclut-il.
Contacté par mail, le CNG explique avoir mis « une colonne « désir » afin que les étudiants se régulent entre eux, mais nous n’intervenons en aucune manière sur le choix des DESC ».
Environ 10 % des étudiants ne formulent pas de vœux
À cela s'ajoutent les étudiants n'ayant pas encore formulé de vœux. Ce jeudi 21 juillet, sur les 8 002 étudiants (CESP inclus) autorisés à effectuer un pré-choix, 3 719 n'avaient toujours pas précisé leur souhait.
Joint par téléphone, Quentin Hennion-Imbault, responsable des études médicales à l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), a précisé que cette procédure n'était pas obligatoire et se déroulait à titre « indicatif » afin de permettre aux futurs internes de faire un choix éclairé.
Selon l'ANEMF, « moins de 10 % des étudiants ne formuleraient pas de vœux, généralement parce qu'ils sont certains d'obtenir le poste visé ». Concernant, les sous-spécialités de chirurgie générale, « des mesures transitoires sont attendues dans le décret relatif à la réforme du 3e cycle. Pour l'instant, l'objectif serait d'évaluer statistiquement le nombre de postes choisis parmi ses sous-spécialités », a réagi l'ANEMF.
*maxillo-faciale et stomato ; viscérale et digestive ; orthopédique et traumatologique ; plastique ; reconstructive et esthétique ; urologique ; vasculaire ; thoracique et cardio-vasculaire ; infantile ; cou et de la face.
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